Rencontre avec le jeune styliste à l’avenir prometteur.
Hier encore, c’est le chanteur Dadju qui portait une de ses pièces lors des NRJ Music Awards. De quoi impressionner le styliste strasbourgeois Iris Mutombo, qui s’est adonné à sa passion dès l’âge de 15 ans. Fraîchement diplômé d’une école de mode, il fonde sa marque, à son nom, en 2018, avant de se faire contacter deux plus tard, par la marque française Égérie des Cités pour collaborer sur sa toute première collection. Acteur majeur de la griffe de streetwear, il a participé dernièrement à la collection « Pilote de mon Destin » du label, en tant que designer et modéliste. Sa collection inaugurale « GENESIS » a été dévoilée il y a quelques semaines sur le compte Instagram du jeune créateur. Rencontre.
ANCRÉ : Depuis quand imagines-tu tes propres créations et qu’est-ce qui t’a donné envie de lancer ta propre marque ?
Iris Mutombo : J’ai commencé à réellement imaginer mes propres créations quand je ne trouvais plus ce que je désirais en magasin. Par la suite, en étant en cours, j’ai appris à confectionner des vêtements seulement pour les femmes mais jamais pour les hommes et ça m’a encore plus pousser à les imaginer…et à m’acheter une machine à coudre pour mes créations. L’envie de vouloir créer une marque est née grâce à mon entourage. Au tout début, je m’intéressais plus au custom de vêtements mais cela m’a vite lassé et les personnes autour de moi ne sont pas trop custom. Ils aiment la sape, les vêtements sur-mesure, et quand je me suis rendu compte de tout cela, c’était une évidence pour moi de créer une marque.
Où puises-tu tes inspirations ?
J’ai l’habitude de puiser mes inspirations à travers les choses qui m’entourent, je suis de nature observateur et j’essaye vraiment de comprendre les belles choses qui m’entourent. Ça m’aide énormément à être créatif et à avoir de l’inspiration.
Comment décris-tu ton processus créatif ?
Comme une aventure dont je vois réellement le chemin final, à partir du moment où je décide d’imaginer une pièce. Le reste se fait naturellement, je passe du moulage sur mannequin ou d’un patronage sur papier et puis je découpe le patronage et le tissu final ensemble. Ensuite je couds.
Tu as appris la couture tout seul ? Quels ont été tes plus gros challenges ?
J’ai fait une école de mode, j’ai appris les bonnes bases en couture comme tout le monde. Mais ce que je recherchais vraiment à travers tout ça c’était l’autonomie, pour que je puisse me développer personnellement. Le fait d’être autonome dans mes processus créatifs en commençant par le dessin jusqu’à la conception du vêtement, faisait partie de mes plus gros challenges.
Quelle est la pièce dont tu es le plus fier ? Pourquoi ?
La pièce dont je suis le plus fier c’est un ensemble tailleur femme que j’ai confectionné il y a 2 ans. Pourquoi elle ? Parce qu’elle fait partie des pièces les plus techniques que j’ai réalisé. J’ai réellement pris plaisir à la monter et le résultat final me plaît jusqu’à présent ! Cette pièce est vraiment spéciale.
Comment s’est déroulé ton premier défilé il y a deux ans ?
Au début j’ai ressenti énormément de peur et de stress. Mais j’ai réussi à garder mon contrôle et gérer la situation car c’était une première pour moi. Et voir les gens m’applaudir je trouvais ça vraiment étrange mais ça reste que des bons souvenirs. Si c’était à refaire je le referai sans aucun doute. C’était une expérience inoubliable qui m’a tellement poussé à quitter ma zone de confort et à me surpasser.
Comment vois-tu l’évolution de ta marque dans les années à venir ?
J’espère qu’elle grandira et prendra de l’ampleur, mais à travers mes créations j’ai surtout envie de faire passer des messages et raconter des histoires.
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22 novembre 2021