Ces défilés que vous n’avez (peut-être) pas vus à la Fashion Week de Paris

Non, la Fashion Week à Paris, ce n’est pas seulement Chanel.

Crédit photo : Gauche/Maxhosa – Droite/Abra

La fashion Week de Paris était cette saison la plus remplie en nombre de défilés. Preuve que la capitale française est bien la capitale de la mode, mais cela a aussi invisibilisé de nombreux défilés, tant ils se sont enchainés à une vitesse. Alors si vous avez surement vu la masterclass de Matthieu Blazy pour sa première chez Chanel, ou encore les déesses de Schiaparelli, mais peut-être êtes-vous passés à côté de Zimmermann ou encore Vaillant Studio. Petit tour d’horizons de nos défilés préférés de cette Fashion Week de Paris SS26 et passés sous les radars.

Vaillant Studio

Formée à l’Opéra de Paris pour devenir danseuse, Alice Vaillant a finalement raccroché les pointes pour le fil et l’aiguille en fondant sa marque Vaillant en 2020. Un passé qui n’a manifestement jamais vraiment quitté la créatrice qui, pour son défilé printemps-été 2026, a tenu à rendre hommage à l’univers de la danse. Déployé à l’Opéra Bastille, l’évènement baptisé « Le Récital » a vu se succéder des dizaines de silhouettes éthérées, entre tutus et tonalités pastel, défilant autour d’un couple de danseur évoluant au son live d’un piano.

Cecilie Bahnsen

Au coeur du Palais de Tokyo, la créatrice danoise Cecilie Bahnsen fêtait les 10 ans – déjà – de sa marque éponyme, aussi romantique qu’avant gardiste. Finaliste du prix LVMH en 2017, la designer se démarque en effet par son amour des pièces vapoureuses, du blanc et des matières légères. Mais pas seulement. Loin de dessiner des vêtements de poupée, la styliste originaire de Copenhague n’hésite pas à associer son style poétique au sportswear d’Asics ou de The North Face, dont les modèles hybrides étaient présentés lors d’un défilé franchement féérique.

Torishéju

Distinguée lors du dernier prix LVMH, la créatrice Torishéju Dumi, jeune styliste Britannique originaire du Brésil et du Nigeria, continue d’asseoir son statut de nouvelle chouchou de la mode avec ce défilé, présenté au pavillon Cambon Capucines. Intitulée « Dürer », cette collection s’inspire des créatures fantastiques du maître de la gravure allemand et se joue des volumes et des silhouettes, le tout avec une modernité sans pareille. Une audace qui a même poussé la créatrice à faire défiler l’OG Naomi Campbell en jean, comme si de rien n’était.

Vautrait

Fondée en 2021 par Yonathan Carmel, la marque puise ses inspirations dans l’art du tailoring. Amoureux du savoir-faire et de l’artisanat, le créateur prouve, lors de cette présentation au Palais de Tokyo, qu’une belle coupe et une belle matière suffisent à faire du vêtement une pièce d’exception. Revisitant des classiques comme le costume, le trench ou la fameuse robe noire, le designer confirme l’idée qu’être intemporel ne signifie jamais être ringard. Au contraire.

KIMHĒKIM

Créée en 2016 par Kiminte Kimhekim, la maison KIMHĒKIM se caractérise, elle aussi, par une vision fraîche du romantisme. Tantôt littérale à grand renfort de coeurs en tulle, tantôt plus subtile avec des pièces transparentes camouflées par des vestes oversize. Sans tomber dans le girly, la présentation printemps-été 2026 propose une nouvelle incarnation de la féminité, aussi raffinée qu’impactante.

Zimmermann

Bohème et vaporeuse, la nouvelle collection de la maison australienne Zimmermann, fondée par les deux soeurs Nicky et Simone, mêle la décontraction des surfeuses de Bondi Beach à la sophistication des soirées à l’Opéra de Sydney. Entre chic et liberté, le défilé printemps-été 2026 incarne à merveille l’identité d’une marque qui avance en toute décontraction dans le paysage de la mode depuis 1991.

Maxhosa

Seule marque africaine à défiler sur les podiums parisien, Maxhosa revisite le tricot traditionnel d’Afrique du Sud pour en faire des créations colorées ultra-contemporaines. Fondé en 2021 par le créateur Laduma Ngxokolo, le label a présenté sa nouvelle collection, « IZIPHO ZABADALA” (qui se traduit par “un cadeau à nos ancêtres“) à Paris, comme une célébration de ses racines, entre motifs géométriques assumés et coiffures sculpturales signées Juan Lino.

Ottolinger

Célébrant les 10 ans du label berlinois, le dernier défilé d’Ottolinger est une véritable ode « au pouvoir de l’amitié féminine ». Créée par les deux copines suisses Christa Bösch et Cosima Gadient, la marque a présenté « Girlfriend », une nouvelle collection aux silhouettes fortes, pensées pour des femmes libres, assumées, et qui entrainent leurs soeurs vers le haut. 34 looks puissants que les invités ont pu découvrir après avoir découvert, sur leur siège, un petit carton sur lequel était écrit : « Merci d’être mon amie, ma complice et mon Otto. »

Anrealage

Au sein de cette Fashion Week, peu de marques se sont distinguées par leur engagement social et/ou leur désir d’inclusivité. Heureusement, la marque fondée en 2003 Anrealage (à qui l’on doit notamment certaines des tenues de scène les plus emblématiques de Beyoncé) a poussé l’expression de la mode un peu plus loin, en s’associant avec l’agence d’art brut franco-japonnaise Heralbony pour créer une collection printemps-été 2026 sculpturale. Intitulée « Rendre la vie visible », cette présentation a été rendue possible grâce au travail d’artistes en situation de handicap.

Ruohan

Formée au sein du studio The Row, la créatrice chinoise Ruohan Nie, à la tête de Ruohan depuis 2023, applique ce goût du minimaliste des soeurs Olsen à travers ses créations minimalistes, mais toujours extrêmement pointues. Une esthétique de l’épure que l’on a pu découvrir lors de la présentation de la dernière collection de la griffe, inspirée de la musique, de la poésie et de l’artiste minimaliste Carl André.

Abra

Alors que les couleurs vives n’ont pas dominé sur les podiums cette saison, la marque espagnole a pris le contre-pieds en faisant défiler ses vêtements et accessoires éclatants sur un tapis tout bleu. Des tenues estivales et fraiches, entre sportswear et pop culture, qui dédramatisent un peu tout le faste de la semaine de la mode. Et ça fait du bien.

Noir Kei Ninomiya

Imaginé par le Japonais Kei Ninomiya, ancien de chez COMME DES GARÇONS, en 2012, le label Noir Kei Ninomiya s’inscrit dans l’ADN de la marque de Rei Kawakubo, avec peut être une part de mystère en plus. Entre noir et blanc, le coeur de son créateur balance, et son goût pour la binarité s’exprime sur des silhouettes toujours plus folles. On flirte doucement avec l’art et la haute-couture, et ça n’est pas pour nous déplaire.

Magda Butrym

Lancée il y a 10 ans par la créatrice polonaise Magdalena Butrym, la marque éponyme incarne le « slavic chic », entre coupes actuelles et sexy, savoir-faire et tradition, attitudes affirmées et assumée. Chapeau XXL, lunettes de soleil et épaulettes affutées : pas de doute, la femme Magda Butrym est une femme de pouvoir, envoûtante, et déterminée. À l’image de sa créatrice, finalement.

Caroline Hu

Spécialiste du fantasque féérique, la créatrice chinoise Caroline Hu a enchanté les podiums parisiens lors de la présentation de sa collection printemps/été 2026. Organza, corsets, tulles, et volumes extravagant, pas de doute : il s’agissait bien là d’une collection de la marque fondée en 2018. Et pour pimenter le tout, Caroline Hu s’est associée à adidas pour présenter plusieurs éléments de leur collaboration. Parmi eux ? La CLOT Taekwondo, très attendue et très remarquée lors de défilé, déclinée en noir, rose poudré et ivoire. Avec lacets bleus en option.

9 octobre 2025

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