Le Y2K (plus qu’à) l’honneur chez la marque française LEAWALD

La créatrice adepte d’upcycling mêle dessins animés emblématiques et coupes des années 2000.

Crédit photo : Gauche/Jeamy Blessed – Droite/Alexis Pavlov

C’est à Londres que la jeune créatrice Lea Waldberg a choisi d’étudier le stylisme avant de créer sa propre marque d’upcycling. Un label né il y a deux ans, alors qu’elle soufflait ses 22 ans. Son label, quasi éponyme, LEAWALD, mise sur la slow fashion et fait la part belle à la pop culture des années 2000. Biberonnée aux dessins animés phares de son enfance tels que les Totally Spies ou encore aux clips de Popstars, Léa a choisi de puiser dans ce patchworks de références pour créer ses pièces. Pantalons taille basse, corsets imprimés, mini-jupes…la créatrice s’attèle à séduire toute une communauté avide de retomber en enfance le temps d’un instant.

ANCRÉ : Depuis quand imagines-tu tes propres créations et qu’est-ce qui t’a donné envie de lancer ta propre marque ?

Lea Waldberg, créatrice de LEAWALD : J’ai toujours su que je voulais designer des vêtements. J’ai commencé très tôt à dessiner des silhouettes de mode, je fabriquais des vêtements à mes poupées. J’ai expérimenté l’upcycling très jeune aussi en volant les vêtements de ma maman pour les découper et en faire des nouveaux, ce qui n’avait pas l’air de lui plaire (rires). Une fois rentrée dans le milieu de la mode après mes études, j’ai vite compris que travailler pour une entreprise ne me correspondait pas. J’avais ce besoin d’indépendance artistique. L’idée de créer ma propre marque m’est donc venue assez naturellement.

Crédit photo : Alexis Pavlov

Tu es très inspirée par les années 2000, années de ton enfance. Quelles références de cette époque t’ont marquées ?

Mes inspirations proviennent majoritairement de mes souvenirs d’enfance oui. La pop culture est au centre de mon travail. À commencer par les dessins animés comme les Winx, les Totaly Spies ou les Super Nanas mais aussi les stars des années 2000 comme Britney Spears, les Pussy Cat Dolls ou encore Paris Hilton. Je suis très inspirée par ces femmes qui renvoient une image d’elles forte, confiante et sexy. Image que je cherche à refléter dans mes créations.

Il y a le coté femmes puissantes avec celles que tu viens de citer, mais aussi un aspect plus enfantin avec les poupées comme Winx ou encore Bratz. Qu’est-ce qui réunit les deux finalement ?

Je me rends compte que le fait de travailler ces choses qui m’ont inspirées étant plus jeune ça m’a permis de réunir toute une génération qui a grandi avec les même programmes que moi. Cette joie que je ressens en travaillant avec des éléments de mon enfance se retransmet ensuite sur mes clients nostalgiques de toute une époque. En parallèle, j’ai le besoin également de transmettre un message d’urgence vis avis de l’écologie en proposant une alternative à la fast-fashion omniprésente ces dernières années et de montrer que la mode peut être à la fois cool et éthique.

Crédit photo : Alexis Pavlov

Comment décrirais-tu ton processus créatif ?

Il est assez intuitif. Je me laisse guider par mes pensées, souvent obsessionnelles. Je travaille vraiment au feeling sans patron, sans croquis initial. La base de mon travail c’est l’expérimentation donc je teste beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas toujours d’ailleurs. Et d’autre fois ça marche à merveille et c’est à ce moment-là que naît mes pièces que je vais ensuite décliner. Je trouve que l’upcycling pousse à redoubler de créativité car il faut s’adapter au vêtement initial pour en créer un nouveau, ce qui est super intéressant.

Quelle est la pièce phare du catalogue LEAWALD et pourquoi ?

Ma pièce phare a pendant longtemps été le corset qui m’a permis de gagner en visibilité assez vite, mais aujourd’hui j’aimerais m’en éloigner car j’estime avoir fait le tour de ce produit. Je dirais qu’aujourd’hui la pièce phare est le top asymétrie de catch. Il représente tout ce que j’aime, ma passion plus jeune pour le catch que j’ai retravaillé avec une forme qui s’inspire des vêtements des années 2000. Malgré cette image hyper virile que peut renvoyer le catch, je suis très inspirée par la mise en scène artistique de ce sport et les costumes sexy des catcheurs et catcheuses.

Vous pouvez retrouver les créations de LEAWALD directement sur le compte Instagram du label.

Crédit photo : Gauche/via Emilia Mernes Instagram – Droite/via LeaWald Instagram

24 août 2022

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