La maison de joaillerie, propriété du groupe suisse Richemont, accuse, Tiffany & Co. de concurrence déloyale.
Après avoir été accusé de plagiat lors de son récent partenariat avec l’artiste Pharrell, Tiffany & Co., fraichement racheté par LVMH, est désormais visé par une plainte de la part de son concurrent Cartier. La maison de joaillerie, propriété du groupe suisse Richemont, accuse Tiffany & Co. de concurrence déloyale. Dans une plainte déposée aux États-Unis Cartier assure que « des hauts dirigeants de la marque américaine auraient tenté d’obtenir de manière « inappropriée » des informations sur les activités de Cartier aux États-Unis par le biais d’une ancienne employée, motivant sa plainte », explique la marque dans un courriel envoyé à l’AFP. L’ancienne employée en question, visée également par cette plainte, avait quitté Cartier pour rejoindre Tiffany & Co.
Tiffany & Co. se défend
Et si Cartier dit respecter « pleinement le droit de ses concurrents de poursuivre leurs objectifs commerciaux », la marque de joaillerie stipule que « Dans ce cas, toutefois, les ambitions commerciales de Tiffany ont franchi la ligne entre la marche ordinaire des affaires et la concurrence déloyale ». De son côté, la marque du groupe de luxe LVMH se défend. « Tiffany dément formellement ces allégations sans fondement et compte se défendre vigoureusement », a répondu l’enseigne américaine.
En août dernier, c’est une campagne de Tiffany & Co. avec le couple Jay-Z et Beyoncé, qui avait suscité de vives réactions. La marque avait été accusée de faire la promotion d’un diamant dit « de sang ». À l’origine du bad buzz, un canari jaune qui aurait été découvert dans les mines de diamants de Kimberley en Afrique du Sud en 1877 sous la domination coloniale britannique.
Antoine Arnault qui s’occupe notamment de l’image de LVMH, s’était exprimé sur cette campagne la jugeant être « une bonne illustration d’une prise de risque réussie”. Avant d’ajouter : “Si elle a pu créer un peu de mécontentement de la part de certains clients, elle a aussi eu un impact positif indéniable pour la marque”, avait-il expliqué tout en reconnaissant que « nous vivons dans une période où il faut être vigilants” et où “tout est un peu plus consensuel”.
2 mars 2022