L’établissement français continue d’agir pour une même égalité des chances entre les étudiants.
Lundi 31 mai, la nouvelle a été rendue publique : Sciences Po Paris a annoncé vouloir renforcer son dispositif de Conventions éducatif prioritaire (CEP). Créé il y a 20 ans, ce programme a été mis en place afin d’accueillir des lycéens défavorisés au sein de l’établissement. L’objectif était d’éviter une concentration d’étudiants appartenant à la même classe sociale, et de favoriser au contraire une diversité des profils. Depuis sa création, le dispositif CEP a permis à plus de 2000 étudiants défavorisés d’intégrer la prestigieuse université. Avec cette récente annonce, Sciences Po Paris continue de lutter pour une meilleure égalité des chances. L’établissement français s’engage à augmenter le nombre de places réservées aux étudiants de ce programme et à doubler le nombre de lycées partenaires.
L’Outre-mer ne sera pas oubliée
Sciences Po souhaite désormais accroître l’impact “social et territorial ” du programme. “Nous allons passer d’un taux d’accueil des étudiants CEP de 10% de la cohorte à 15%“, a annoncé Bénédicte Durant, l’administratrice provisoire de l’établissement. Elle annonce également la multiplication du nombre de lycées partenaires qui devraient passer de 106 à 200 d’ici 2023. Si le programme concernait principalement les ZEP, il devrait à présent s’appliquer à plus de lycées. “L’enjeu est de compter des lycées conventionnés non seulement dans les zones de l’éducation prioritaire, mais aussi dans les territoires ruraux et les petites villes ou encore dans les territoires d’Outre-mer, jusqu’à présent peu représentés dans le programme alors qu’ils sont pourtant tout aussi concernés par la problématique de l’autocensure et de l’inégalité d’accès aux formations sélectives“, explique Sciences Po.
Plus de concours d’entrée ultra sélectif
Sciences Po sélectionnera les lycées en fonction du niveau social des élèves et de la capacité de l’établissement à intégrer au moins 50 % de boursiers au programme de préparation. Ce programme qui entraîne les élèves au concours Sciences Po, va également subir des modifications. “Nous avons décidé de modifier les contenus des ateliers qui conduiront vers Sciences Po en les axant davantage sur les compétences transversales utiles à la réussite dans l’enseignement supérieur“, a précisé Bénédicte Durand. Autre changement de taille : le très sélectif concours d’entrée en première année va être supprimé. Il sera remplacé par des épreuves plus personnalisées qui seront inaugurées cette année. C’est donc une page qui se tourne et un nouveau chapitre qui débute dans l’histoire de SciencesPo.
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1 juin 2021
