Puma s’engage à ne plus bénéficier du travail forcé des Ouïghours

La marque allemande sort de la liste de la honte dressée par le député Raphaël Glucksmann.

Crédit photo : Puma

Fin novembre le député européen Raphaël Glucksmann dévoilait une liste composée de 79 marques, toutes accusées de bénéficier du travail forcé des Ouïghours. Dedans des mastodontes comme Nike, Apple, Ralph Lauren mais aussi Puma. La marque allemande était accusée par Glucksmann de travailler avec le fournisseur de coton chinois HUAFU. Ce dernier exploiterait de la matière provenant directement de la province du Xinjiang, région dans laquelle la Chine est suspectée d’avoir enfermé des milliers de Ouïghours dans des camps de travail forcé. Si Puma avait assuré au Parlement européen l’an passé ne se fournir en fil qu’auprès des usines de la province du Zhejiang (dans l’est de la Chine) et du Vietnam., via son partenaire HUAFU, la griffe vient de rompre ses liens avec ce fournisseur.

Un Import Ban adopté par les États-Unis

« Puma vient de nous annoncer avoir cessé de travailler avec son fournisseur chinois incriminé dans l’esclavage des Ouïghours », écrit Raphaël Glucksmann sur son compte Instagram. « Cela fait plusieurs semaines que nous échangeons avec PUMA. Notre demande originelle était simple : cessez de collaborer avec l’entreprise de la honte HUAFU qui met en esclavage les Ouïghours et qui possède des usines directement liées aux camps de concentration », poursuit le député qui précise qu’H&M a également rompu son contrat l’an passé avec ce même fournisseur.

Si Glucksmann se félicite de cette prise de position de la part de Puma, l’homme politique se bat toujours pour faire adopter un projet de loi au Parlement visant à faire interdire toutes exportations de marchandises provenant des marques qui se sourcent en coton dans la province du Xinjiang. Un « Import Ban » que Glucksmann voudrait voir appliqué par tous les pays européens. Une mesure identique à celle que les États-Unis vienne d’adopter via un texte de loi signé par le Président Joe Biden. Le coton, les tomates, également produites en masse dans la région du Xinjiang ainsi que le polysilicium, un matériau utilisé dans la production de panneaux photovoltaïques, seront particulièrement controlés.

La positon du gouvernement français

Cette première mondiale pourrait-elle signer le début d’un mouvement de plus grande ampleur ? En France l’agrandissement d’un magasin Zara à Bordeaux avait été refusé pour motif que l’entreprise est en ce moment dans le viseur de la justice française. Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête en juillet dernier pour “recel de crimes contre l’humanité” suite à la plainte d’une rescapée Ouïghours.

En mars le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, assurait au micro de France Inter que la France serait « extrêmement ferme » sur les questions liées au travail forcé des Ouïghours. « Ce qui se passe avec les Ouïghours est totalement inacceptable et même choquant, bouleversant : on parle de travail forcé, on parle d’internements forcés, on parle de mutilations, de situations terribles, et c’est absolument inacceptable », confiait Attal.

Plus récemment sur le plateau de C à Vous, le député LaREM assurait que l’heure était toujours aux discussions. « Il y a en ce moment des discussions au niveau européen, on voudrait coordonner une position européenne ».

25 décembre 2021

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