Voici pourquoi les maisons de luxe s’arrachent la jeune supermodel.
Les défilés physiques de la Fashion Week ont bel et bien repris du service n’en déplaisent aux maisons de luxe, à leurs invités mais également aux modèles. Parmi eux, Bella Hadid, qui dévoilait récemment dans une interview pour Vogue s’être fait refaire le nez à l’âge de 14 ans. La supermodel et soeur de Gigi Hadid, grande habituée des podiums de la Fashion Week, de New-York à Paris en passant par Milan et Londres, a récemment fait le bonheur de talents émergents comme Coperni et Ludovic de Saint Sernin et de marques plus ancrées dans le paysage telles que Off-White™, Versace, Balenciaga ou encore Givenchy. Et si les marques se l’arrachent c’est parce que son pouvoir de séduction est fort. Dégainons les chiffres.
De mannequin à trendsetteuse
Selon Tagwalk, Bella Hadid a généré 852 % de vues en plus sur ses looks que tous les autres visages du circuit qui ont défilé cette saison lors des Fashion Weeks Automne/Hiver 2022 . En comparaison à sa soeur Gigi Hadid, cette dernière a quant à elle généré 417 % de vues en plus sur ses tenues comparé à la moyenne des autres mannequins. Ce qui explique largement pourquoi les marques font appel à la cadette pour présenter leur travail. Sur Instagram cette dernière accumule plus de 50 millions d’abonnés. Plus qu’une mannequin, Bella Hadid est devenue rapidement une trendsetteuse de par ses styles vestimentaires, une sorte d’influenceuse de la mode, sans les codes promos. Elle se place également comme le porte-étendard de la mode Y2K, tendance favorite de la Gen Z. Jeans taille basse, baby tees et sourcils ultra fins à la Christine Aguilera des années 2000, font parties des tendances les plus recherchées sur Google ou encore TikTok. Et alors que la majorité des stars engagent des détectives de mode et chasseurs de tendances, Bella Hadid de son côté est aussi impliquée que son styliste Carlos Nazario lorsqu’il s’agit de dénicher des pépites d’archives.
Une authenticité qui plaît
En novembre dernier Bella Hadid postait une série de cliché sur Instagram d’elle en pleurs. En légende elle se confiait sur sa santé mentale. « Il m’a fallu beaucoup de temps pour m’en convaincre mais j’ai connu suffisamment de dépressions et d’épuisements pour savoir que si vous travaillez suffisamment dur sur vous-même, en passant du temps seul pour comprendre vos traumatismes, vos déclencheurs, vos joies et votre routine, vous serez toujours capable de comprendre ou d’en apprendre davantage sur votre propre douleur et sur la façon de la gérer. », écrivait-elle tout en évoquant sa difficulté de s’ouvrir autant sur les réseaux sociaux. Si ces « crying selfies » comme on les appelle, avaient suscité de vives réactions pas toujours emphatiques.
Bella Hadid shares crying selfies and opens up about her anxiety:
— Pop Crave (@PopCrave) November 9, 2021
“Social media is not real. For anyone struggling , please remember that. Sometimes all you’ve gotta hear is that you’re not alone. So from me to you, you’re not alone. I love you, I see you, and I hear you.” pic.twitter.com/wW07JEh3wN
Bella Hadid mise sur une authenticité, que l’on voit rarement sur les réseaux notamment du côté des modèles et influenceuses. Une mise à nue que l’on retrouve jusqu’à ses convictions et engagements. Que ce soit lors des protestations relatives au mouvement BLM qui avaient débuté en mai 2020 ou en réaction à la récente affaire de la jeune Hoda qui s’était faite attaquer et arracher son hijab dans un lycée en Nouvelle-Zélande, Bella Hadid donne de la voix. Elle est également engagée dans le conflit israélo-palestinien lui valant les foudres d’Israël. Elle est la fille de Mohamed Hadid, promoteur immobilier d’origine palestinienne.
Son éthique de travail explique également pourquoi la supermodel âgée de 25 ans est autant sollicitée. « Elle est partante pour tout : les campagnes qui ne peuvent pas la payer, les petits magazines, les spectacles que n’importe quel agent lui dirait de laisser tomber. », déclarait un agent de mannequin senior à Vogue. Rigoureuse et à l’écoute, Bella Hadid s’est ainsi forgée une réputation qui séduit dans le milieu de la mode. Michael Kors dira d’elle : « Travailler avec Bella me ramène à l’époque où nous avons commencé à travailler avec Gisele ». Gisele Bündchen ayant été l’une des mannequins favorites du créateur.
Convoitée, oui mais suivie de près
Alors que les statistiques concernant Bella Hadid lui promettent des saisons encore plus fructueuses, une nouvelle vague de mannequins a dominé les dernières Fashion Week. On retrouve la jeune vénézuélienne América Gonzalez qui a participé à 30 présentations durant la dernière saison, suivie de près par la texane Sherry Shi avec 29 défilés et la nigériane Victoria Fawole avec 28 présentations selon le cabinet de tendance Tagwalk. Bella Hadid reste en revanche la seule à avoir participé à toutes les Fashion Week de Paris, New York, Milan et Londres cette année.
Côté modèles curvy, la dernière saison illustre parfaitement l’adoption et l’intégration progressive du body positivisme au sein des marques. En tête, la modèle Paloma Elsesser qui a foulé le sol de 16 shows. La marque franco-belge Ester Manas, a sans surprise été la griffe qui enrôlé le plus de modèles curvy lors de son dernier défilé à la Fashion Week de Paris. Au total, 42 shows ont inclus des modèles curvy dans leur casting. Les célébrités ont également fait honneur aux maisons de luxe. À commencer par l’actrice de Squid Game, Hoyeon Jung et la chanteuse belge Lous and The Yakuza pour Louis Vuitton ou encore Hunter Schafer, qui interprète Jules dans Euphoria, pour Prada.
30 mars 2022
