Les Kardashians avouent peu à peu leurs opérations de chirurgie esthétique

Celles qui ont longtemps nié avoir eu recours à des opérations de chirurgie esthétique s’ouvrent enfin sur le sujet et avouent, chacune leur tour, ne pas simplement avoir été gâtées par la nature. 

Crédits photos : Instagram

Durant des années, Khloe Kardashian a dû essuyer les moqueries des fans de la dynastie la plus célèbre des États-Unis au sujet de sa métamorphose spectaculaire ayant rythmée les dernières saisons de Keeping Up with the Kardashians. Certains l’accusaient même d’avoir eu recours à une greffe de visage quand la plus jeune des filles de Robert Kardashian, elle, arguait n’avoir eu recours qu’à une rhinoplastie dans sa vie. Pour le reste ? Du sport et une bonne alimentation. Mais visiblement, la sœur de Kim en a eu marre et a récemment commenté une des nombreuses vidéos spéculant sur les interventions esthétiques qu’elle aurait pu subir en dressant la liste de ses interventions et en remerciant son chirurgien esthétique. 

« I (did not) woke up like this »

Quelques jours plus tard, c’était la petite dernière de la famille, Kylie Jenner, qui s’est ouverte au sujet de son augmentation mammaire sur Instagram, répondant à un commentaire d’une fan qui désirait connaître le secret de sa poitrine, qui n’est pas du au soutien-gorge Victoria’s Secret Bombshell comme elle l’a longtemps clamé. “445 cc, profil modéré, à moitié sous le muscle !!!!! silicone !!! Garth Fisher !!! J’espère que ça t’aidera !,” pouvait-on lire, avant que la star de télé ne supprime son commentaire. En 2023, elle avouait également face à la caméra de l’émission familiale regretter avoir eu cette opération aussi tôt (à 19 ans, ndlr), confiant qu’elle aurait le cœur brisé si sa fille, qu’elle considère parfaite, voulait changer quelque chose de son corps. 

Dans le même épisode, elle évoquait également ses injections aux lèvres. “L’une des plus grandes idées reçues à mon sujet est que j’étais une enfant peu sûre d’elle et que j’ai subi de nombreuses interventions chirurgicales pour changer complètement mon visage, ce qui est faux, a-t-elle déclaré, Je n’ai eu recours qu’à des injections. Je ne veux pas que cela fasse partie de mon histoire.” Le problème, c’est que même ses injections ont longtemps été attribuées à ses propres rouges à lèvres, qui avaient soit disant la propriété magique de gonfler les lèvres. Donnant même lieu à un #KylieJennerChallenge aussi viral que dangereux pour espérer obtenir le même résultat labial que la jeune femme. Du côté de sa sœur Kim, elle était allée jusqu’à passer une radio face caméra pour prouver qu’elle n’avait pas d’implant. Sauf que, le BBL consiste à injecter de la graisse dans les fesses, pas à faire poser des implants. Et qu’aujourd’hui, dans une ère post-robe-Marylin-Monroe, le fessier de Kim Kardashian a considérablement diminué de volume. Mais celui des jeunes femmes ayant souhaité avoir le même résultat, non. Pour rappel, entre 2013 et 2019, le nombre de BBL avait augmenté de 90.3% d’après la CREO Clinic

Des standards inatteignables

Alors avec les révélations de Kylie et Khloe (Kim, elle, reste bien silencieuse), pas de doute : nous sommes entrés dans une nouvelle ère de transparence. Mais est-ce réellement une si bonne chose ? Souvent accusées d’avoir façonné de nouvelles normes de beauté inateignables, les Kardashians ont attribué à la nature ce qu’elles ont grassement payé. Renforçant les insécurités de leurs fans, souvent jeunes et influençables. Que ce soit Khloe Kardashian qui se soit ouverte à ses interventions n’est d’ailleurs pas anecdotique, loin de là. Souvent considérée comme la “moins jolie” de sa famille, la jeune femme a du se battre pour accéder au même beauty privilège que ses soeurs. Et donc finir par admettre que non, ce physique aujourd’hui fantasmé, n’était pas naturel. Tout comme Kylie, la plus jeune, qui a grandit sous l’oeil critique des caméras, sans cesse comparée à ses grandes soeurs elle qu’elle n’était qu’une jeune adolescente.

Mais pour Rachel Rodgers, professeure agrégée de psychologie appliquée à l’Université Northeastern, ces aveux, aussi louables soient-ils, ne contribueront qu’à accroître ce sentiment d’infériorité, vécu par la plus jeune des Kardashians, mais aussi et surtout, par les femmes du monde entier qui se sont vu imposer un physique retouchée comme une norme de beauté atteignable par un peu de contouring et une bonne génétique. “D’un côté, le fait d’avouer avoir eu recours à la chirurgie esthétique pourrait avoir un effet protecteur important, car les gens prendraient conscience que les comparaisons ne sont pas appropriées, que les stars ne ressemblent pas à cela naturellement et que l’on ne vieillit pas ainsi. Cependant, je soupçonne que c’est l’effet inverse qui se produira.” En donnant la recette exacte de leur physique hors norme, les stars de télé-réalité pourraient encourager les jeunes filles à aller voir leur chirurgien pour demander la même chose. Sans garantie de ressemblance aucune. “Cela ne donnera peut-être pas les mêmes résultats, mais cela participera probablement à cette convergence esthétique. Il est probable que la déception viendra du fait que cela n’aura pas produit les résultats psychologiques et sociaux escomptés. De nombreux cabinets médicaux proposent ces services à bas prix. Comme les célébrités parlent des changements effectués, il est probable que certains praticiens en profitent pour promouvoir leurs cabinets, incitant ainsi davantage de personnes à se faire opérer.”

@savinggracepod Bargain…?!🫣💖 Full episode with @Katherine Ryan ♬ original sound – Saving Grace

Le coût de la beauté

Car si le clan Kardashian-Jenner n’hésite plus à partager leurs petits secrets, elles en profitent également pour saluer leurs chirurgiens, devenus de véritables stars depuis. D’après TMZ, le cabinet de Garth Fisher à Beverly Hills a déclaré avoir reçu plus de 150 appels par jour depuis que Kylie Jenner l’a cité. Le problème avec cette promotion gratuite, comme l’a soulevé Rachel Rodgers, c’est que si tout le monde rêve de ressembler aux Kardashians, peu en ont les moyens. Pour Khloe, on estime ses interventions à 23 000 dollars environ. Pour sa mère, Kris Jenner, on parle de 175 000 dollars. Alors dans cette course à la beauté, partons-nous toutes perdantes ? 

Si la promotion de la chirurgie esthétique sur les réseaux sociaux est interdite de notre côté de l’Atlantique, les influenceurs français ne se gênent pas pour faire celle d’injectrices illégales, qui proposent des solutions de comblements à bas coûts pour combler les désirs de perfection de leurs abonnées. En 2023, deux sœurs (surnommées “les soeurs Botox” sur les réseaux sociaux) avaient ainsi été condamnées à de la prison ferme et du sursis pour “pratique illégale de la médecine”. Plus récemment, c’est l’influenceuse Rym Renom qui a été condamnée à de la prison avec sursis pour avoir vanté les mérites d’injections sous-cutanées illicites sur ses réseaux sociaux. 

Kim Kardashian à la saison 1 vs lors de la dernière saison des Kardashians. Crédit photo : BuzzFeed

De plus, cette soudaine envie de transparence et d’honnêteté, n’est ce pas finalement qu’une tendance de plus ? Changer son corps et son visage à la demande, cela est possible pour le portefeuille des Kardashians-Jenner. Mais pour le commun des mortels, avoir recourt à la chirurgie esthétique comporte des risques bien présents, et nécessite un investissement capital. Penser une opération comme un acte aussi reversible qu’une tendance maquillage n’est pas anodin. Et en minimisant les opérations longtemps dissimulés, les soeurs les plus puissantes des Etats-Unis banalisent, aussi, le fait de retoucher son corps au gré des tendances. 

16 juillet 2025

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