Et la promotion n’a pas manqué de créativité.
La prestigieuse école Saint Martins sonne comme le rite de passage pour les futurs jeunes créateurs de mode. Véritable incubatrice de génies artistiques, l’institution anglaise compte parmi ses anciens élèves, des noms tels qu’Alexander McQueen, Riccardo Tisci ou encore Stella McCartney. Malgré les restrictions liées à la pandémie, les diplômés de la promotion 2021 du Master Mode de Saint Martins ont chacun présenté leurs collections.
Des collections réalisées à la maison
Les élèves, qui ont dû travailler de chez eux, ont tout de même su faire preuve de créativité comme on a pu l’apercevoir durant la présentation digitale. Et parmi les lauréats annuels du prix L’Oréal, ont été élus les étudiants Antonio Castro et Sol Hansdottir, dont le travail de ce dernier a été mené depuis sa maison Reykjavik, en Islande. « J’ai eu l’idée de construire des théories autour de l’abandon du contrôle – parce que nous pensons avoir le contrôle de la vie, mais ce n’est pas le cas. Il s’agissait de céder à cette force. », a déclaré Hansdottir. Parmi ses pièces phares, on retrouve son tailleur « irrationnel » en spirale conçu à partir de laine. Antonio Castro, quant à lui, a puisé son inspiration dans une tradition populaire du nord du Portugal. « J’ai découpé des vêtements vintage et je les ai retissés. J’ai fait des corsets et des chemises, mais je ne réfléchis pas en termes de genre. C’était un défi au début, mais c’était aussi très intéressant de se focaliser, de construire sur son propre corps.« , explique-t-il.
D’autres étudiants ont choisi quant à eux de remettre en question les limites existentielles de l’industrie de la mode. C’est le cas d’Adam Elayassé, étudiant britannico-marocain, qui a décidé d’apporter tout son savoir à sa collection baptisée Khamsin, comme le vent soufflant en Afrique subsaharienne. « D’habitude, je fais une collection qui a un rapport avec l’art, le genre de choses dont les gens parlent. Mais cette fois, j’ai choisi de parler de mon histoire personnelle« , raconte Elayassé. Sa collection pour homme est composée de pièces réversibles et interchangeables, reposant sur la représentation des tentes dans la culture marocaine et teintées à l’aide de safran et de roches minérales bleues du Maroc.
Dans la section féminine, l’étudiante Elisa Trombatore propose des pièces de lingeries déstructurées et affirme de par cela ses engagement pour le body positivity. Du côté de Vivien Canadas, sa collection « A Sip of Wind » présente des coupes circulaires et en mouvement, notamment avec des jupes rebondies. La collection pleine de joie et riche en motifs de Ranura Edirisinghe met, quant à elle, l’accent sur l’artisanat tout en rendant hommage à son héritage sri lankais. Pour finir, Connor Baxter a imaginé un set design fantaisiste à l’aide d’un piano, tabourets et bagages, tous fabriqués en tulle.
Découvrez un aperçu de leurs collections dans la galerie ci-dessus.
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26 mars 2021
