Après Facebook et Twitter, les autorités russes ont pris la décision de bannir le réseau social appartenant au groupe Meta, privant certains influenceurs de leurs revenus.
La guerre menée par la Russie en Ukraine a provoqué un certain nombres de prises de décisions notamment du côté des grandes firmes internationales. Aujourd’hui le gouvernement de Poutine a annoncé le blocage d’Instagram dans tout le pays à partir du 14 mars, une semaine après l’interdiction de Facebook. Provoquant par la même occasion la panique chez certains influenceurs russes, orphelins de leur gagne pain. Olga Buzova, star de la télé-réalité, et qui affichait à son compteur près de 23 millions de followers sur la plateforme a posté une vidéo ce dimanche de près de 7 minutes. En sanglot, elle partage sa peine quant à la perte imminente de sa communauté sur le réseau social. “J’ai l’impression qu’une grande partie de mon cœur et de ma vie m’est enlevée.”, annonce t-elle en story.
Près de 80 millions d’utilisateurs en Russie
“Environ la moitié de tous mes revenus provenaient de la publicité sur Instagram. (…) Très probablement, je vais devoir trouver de nouvelles sources de revenus, je vais devoir me redécouvrir.”, déclarait de son côté Karina Istomina, DJ et influenceuse qui comptait plus de 400 000 followers sur sa page. Pour Instagram, la decision de Vladimir Poutine est “mauvaise”. Comme le souligne Adam Mosseri, responsable d’Instagram. “Lundi, Instagram sera bloqué en Russie. Cette décision coupera 80 millions de personnes en Russie les unes des autres, et du reste du monde car environ 80% des habitants en Russie suivent un compte Instagram en dehors de leur pays. C’est une erreur.”, écrit-il sur son compte Twitter. Du côté de WhatsApp, les autorités de régulation russes assurent que le service de messagerie, appartenant également à Meta, ne sera pas impacté car il s’agit “d’un moyen de communication, et non d’une source d’information.”
Des nouvelles plateformes de redirection
Dimanche, de nombreux influenceurs et entreprises dont les publicités étaient partagées sur les plateformes de Meta, ont appelé leurs communautés à sa rediriger vers VK, réseau social le plus utilisé en Russie similaire à Facebook, ou encore Telegram. La plateforme de messagerie sécurisée est devenue depuis la guerre en Ukraine un véritable champs de bataille en ligne dans lequel les chaînes pro-Russie se heurtent à celles des responsables ukrainiens. “Compte tenu de la façon dont les choses se passent actuellement en Russie, je ne pense pas que l’application (Telegram, ndlr) puisse exister sous cette forme encore longtemps.”, a déclaré Andrei Soldatov, analyste technologique russe et expert en censure, à The Guardian. En parallèle, une partie des influenceurs russes concernés par l’interdiction d’Instagram ont déclaré vouloir avoir recours à l’installation d’un VPN, logiciel permettant de simuler sa connexion internet depuis un autre serveur et donc d’un autre pays. Sur le net de nombreux internautes ont réagi à ces complaintes, les jugeant en dehors des réalités de la guerre.
One of the #Russian bloggers cries that in two days her Instagram will stop working
— NEXTA (@nexta_tv) March 11, 2022
She does not care at all about the thousands of dead people, including her compatriots. Obviously, her biggest worry right now is that she won't be able to post pictures of food from restaurants. pic.twitter.com/LSdBiSlwHr
Famous russian blogger says about her Instagram: "My house is on fire. I've built it for 8 years".
— Тетяна Глоба (@GlobaTetyana) March 13, 2022
😥Have you seen our real houses in #Mariupol or #Irpin , which were bombared by russian army? pic.twitter.com/UpT5AoIqCr
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15 mars 2022
