Le New York Times publie une enquête avec des nouvelles révélations.
Le 10 novembre dernier le grand public découvrait que la footballeuse du Paris Saint-Germain Kheira Hamraoui avait été agressée à la barre de fer. Au même moment la presse révélait que sa coéquipière Aminata Diallo avait été mise en examen avec pour première piste, celle d’une rivalité entre les deux joueuses. Un mois plus tard l’enquête semble piétiner comme le révèle le New York Times dans une longue enquête publiée le 7 décembre dernier. Le grand quotidien américain explique que l’ambiance est électrique au sein du vestiaire des joueuses féminines. Kheira Hamraoui ne serait pas en odeur de sainteté. La raison : on lui reprocherait d’avoir donné le noms de plusieurs joueuses à la police.
Pour Hamraoui la menace serait bien venue de l’intérieur
C’est Aminata Diallo qui avait mis les enquêteurs sur la piste d’un possible règlement de compte lié à une aventure extra-conjugale lors de son interrogatoire en lâchant une phrase explicitement dite par un des agresseurs : “Alors comme ça, on couche avec des hommes mariés ?”. Un indice qui l’aidera à se disculper mais qui va faire enfler l’incompréhension collective. Kheira Hamraoui aurait-elle laissé sa coéquipière se faire accuser à tort pour cacher sa vie privée ? Le New York Times révèle que « Kheira Hamraoui a plusieurs fois laissé entendre que d’autres personnes en lien avec le club, (dont au moins deux co-équipières) seraient impliquées dans l’affaire ». Preuve que la première piste de la rivalité n’était pas si saugrenue. Et c’est Diallo encore qui expliquera aux enquêteurs qu’une des cartes SIM d’Hamraoui est au nom de l’ancien joueurs des Bleus, Éric Abidal. La joueuse attaquée avait simplement parlé d’un « ex petit ami ».
« Dès le début de l’interrogatoire, Aminata Diallo comprend que Kheira Hamraoui l’a désignée comme suspecte. Les policiers sous-entendaient qu’au retour du dîner, elle avait pris une autre route que celle qu’elle avait indiquée au départ. Ils lui demandaient pourquoi elle conduisait si lentement après avoir déposé Sakira Karchaoui », écrit le New York Times dans son enquête menée auprès d’une douzaine de personnes en contact direct avec Hamraoui et Diallo. L’ancienne du Barça arrivée cet été au PSG, aurait donc eu des doutes très rapidement sur sa coéquipière du PSG qui officie également à ses côtés en Équipe de France. Autre individu dont le nom aurait été donné à la police par Hamraoui, celui du « mari d’une quatrième joueuse du PSG, qui se trouve être aussi l’agent d’une autre star française de l’équipe ».
Un collectif perturbé
L’ambiance se serait au fil des jours détériorée au sein du vestiaire parisien. L’attaquante du PSG, Kadidiatou Diani, aurait même invectivé Hamraoui alors qu’elle s’entraînait sur un vélo. Elle lui en voudrait « d’avoir cité son mari parmi les éventuels suspects — il n’a pas été inquiété, ni même interrogé par la police ». Le New York Times dévoile également que « certaines coéquipières de Kheira Hamraoui ont demandé qu’on éloigne leur casier du sien dans les vestiaires » tandis que « d’autres ont avoué à la direction du club qu’elles auront du mal à reprendre le jeu avec elle« .
Hamraoui et Diallo se sont elles ré-entrainées ensemble ce mercredi 8 décembre. Si elles ne s’étaient pas revues depuis leur confrontation avec la police, « une erreur de calendrier les a amenées à se croiser et à échanger des noms d’oiseau », affirme le journal qui rappelle que le PSG a tout organisé pour que les deux jeunes femmes soient le moins possible amenées à se croiser ces dernières semaines. Et si l’enquête piétine avec les suspects toujours dans la nature, Hamraoui continue « de croire que c’est au sein du club que la vérité verra le jour » . Elle l’aurait répété lors de son dernier entretien avec la police, le 29 novembre.
8 décembre 2021
