L’entreprise de fast fashion est accusée d’avoir tenté de tromper ses consommateurs.
Fashion Nova vient d’être condamné à payer 4,2 millions de dollars d’amende pour avoir bloqué des critiques négatives de produits sur son site. La Federal Trade Commission, la Commission fédérale du commerce aux État-Unis, accuse le vendeur de vêtements basé en Californie, d’avoir utilisé une interface de gestion des avis de produits en ligne pour publier automatiquement des avis notés à quatre et cinq étoiles. L’organisme américain soupçonne également Fashion Nova d’avoir tenter d’en effacer d’autres moins positifs. Selon la plainte de la Federal Trade Commission, le géant de la fast fashion déjà accusé de faire la promotion du corps BBL, aurait bloqué « des centaines de milliers d’avis moins étoilés et négatifs entre fin 2015 et novembre 2019 », rapporte le WWD. Une pratique trompeuse qui pollue le commerce en ligne selon Samuel Levine, directeur du Bureau de la protection des consommateurs de la Federal Trade Commission.
Un accord à l’amiable
En plus du paiement des 4,2 millions de dollars, Fashion Nova devra désormais publier tous les avis des clients sur les produits vendus sur son site web. De son côté le détaillant en ligne qui a accepté de payer l’amende pour s’éviter un procès, nie ces accusations. « Fashion Nova n’a jamais supprimé les critiques de sites Web, et elle a immédiatement et volontairement résolu les problèmes de révision de sites Web lorsqu’elle en a pris connaissance en 2019. Fashion Nova est très confiante qu’elle aurait gagné devant le tribunal et n’a accepté de régler l’affaire que pour éviter le la distraction et les frais juridiques qu’elle encourrait en cas de litige », a déclaré la société dans un communiqué.
Fashion Nova admet tout de même qu’à « un moment donné, la société a omis par inadvertance » de publier des avis. Un bug lié à des contraintes de ressources humaines « pendant une période de croissance rapide » selon elle. « Ce problème a été résolu il y a plusieurs années et tous les avis non publiés auparavant ont maintenant été publiés dans la mesure où ils concernent réellement le produit pour lequel ils ont été soumis et ne contiennent pas de blasphèmes, ne contiennent pas de langage menaçant et se conforment à d’autres conditions raisonnables », conclut Fashion Nova dans un communiqué.
26 janvier 2022
