L’ancienne rappeuse se racontera dans un film diffusé en séance spéciale sur la Croisette.
Quelques heures avant l’annonce officielle, des rumeurs annonçaient le retour de Diam’s au Festival de Cannes. Le journaliste Augustin Trapenard en frissonnait déjà dans sa chronique Boomerang sur France Inter. « Une rumeur folle électrise le 7e art, on murmure que de nouveaux films pourraient être ajoutés à la sélection officielle, dont un documentaire inédit signé par la reine de toutes les reines, le diamant de tous les diamants, l’ancienne rappeuse Diam’s en personne ! », confiait le chroniqueur dans ses indiscrétions radiophoniques. Un peu plus tôt, le 19 janvier dernier, Diam’s avait été aperçue à Calais, comme le révélait La Voix du Nord. Le journal écrivait que Mélanie Diam’s comme elle se nomme sur Twitter, s’était restaurée dans la brasserie Le Chill, avant de laisser un mot au personnel : « Pour toute l’équipe du Chill. Merci pour tout, je vous souhaite le meilleur. » Selon le média local, Diam’s était de passage dans la région dans le cadre d’un projet vidéo.
À ces murmures s’est ajoutée l’annonce officielle. Dans un communiqué publié par le média Brut ce vendredi 29 avril on a appris que l’ancienne rappeuse viendrait présenter en séance spéciale au Festival de Cannes son documentaire Salam (paix en arabe). Un film dans lequel elle se raconte à cœur ouvert, précise la plateforme qui a aidé à la production. À la réalisation on retrouve Diam’s elle même, aux côtés d’Houda Benyamina, Caméra d’or en 2016 à Cannes pour son film « Divines », et Anne Cissé scénariste notamment sur les séries Netflix « Vampires » et « Lupin ». Léa Masson, elle, officie au montage.
Pour la première fois face caméra Diam’s se confiera sur la gloire, la psychiatrie, la quête de sens et sa conversion à l’islam, comme le stipule le communiqué de @brutofficiel. “Salam” montre les difficultés d’exister dans le regard des autres, du public et aborde la problématique de la santé mentale chez une grande artiste française et le choix délicat de changer de vie, poursuit Brut qui mettra en ligne le documentaire sur sa plateforme @brutxofficiel. Diam’s avait mis fin à sa carrière en 2009, après avoir “épuisé son intérêt pour le milieu de musique après avoir tout gagné dans le business, mais tout perdu humainement“, comme elle l’écrivait dans un livre en 2015.
Diam’s qui fêtera ses 42 ans le 25 juillet prochain, ajoute ainsi son nom à la sélection officielle du Festival de Cannes qui se tiendra du 17 au 28 mai prochain. C’est l’acteur Vincent Lindon qui succède à Spike Lee comme Président du jury de cette 75ème édition. L’heure de la séance dédiée à « Salam » n’a pas encore été précisée sur la programmation officielle du Festival.
La rappeuse Diam’s a décidé de raconter son histoire dans un long documentaire qui s’appelle « Salam » en collaboration avec @brutofficiel
— Charles Villa (@charlesvillaa) April 29, 2022
Il sera diffusé en avant-première mondiale au festival de Cannes avant d’être disponible sur la plateforme @BrutXOfficiel pic.twitter.com/W6bnAygtOU
Diam’s s’exprime sur le documentaire
Un jour après l’annonce officielle de « Salam », Diam’s a posté un message sur son compte Instagram. Elle explique pourquoi elle avait jusqu’à présent toujours refusé de raconter son histoire. « Pendant des années, on a frappé à ma porte me demandant l’autorisation de mettre ma vie en scène, de la jouer, de l’interpréter. Des demandes nombreuses de documentaires, de biopics, de séries n’ont cessé d’affluer. J’avais comme le sentiment que l’on me demandait de donner les clefs de ma vie pour que d’autres puissent en faire un film. Un spectacle.« , écrit-elle dans une longue confidence.
« Ma dépression, mes souffrances ma quête, ma renaissance : un film ? Un divertissement ? J’ai été touchée que l’on s’intéresse à mon parcours mais il m’était impossible de laisser des inconnus parler à ma place… Alors j’ai repris la plume. Celle avec laquelle j’ai toujours aimé me livrer. », continue Diam’s qui explique que trouver les mots « n’a pas été chose facile ».
Avec « Salam », Diam’s a voulu « retrouver (sa) mémoire dans les lieux qui (l’ont) tant marquée, retrouver les gens qui (lui ont) tant apporté et qui (l’ont) aidée à (se) construire ». L’ancienne rappeuse dit livrer un récit humain, une quête qui « peut faire écho à l’histoire de rant de gens qui se demandent comment trouver la paix intérieure alors qu’il ose sont perdus dans le labyrinthe de la vie« .
30 avril 2022 – article update le 1er mai