Ou quand un rendez-vous dans un très chic restaurant parisien a tout fait basculer.
Jusqu’au 31 décembre, le groupe LVMH s’empare de la plateforme France TV pour dévoiler un documentaire inédit revenant sur les coulisses de leur collaboration avec le Comité International Olympique. Intitulé “Artisans de Toutes les Victoires”, ce court-métrage de 30 minutes retrace toutes les étapes de cette surprenante association, entre réunion en grande pompe au mythique restaurant du Cheval Blanc et création des médailles olympiques par la maison Chaumet.
Crédit photo : LVMH
Accueillis à Paris, capitale de la mode et du bon goût, les JO 2024 ne pouvaient que se démarquer par l’excellence des artisans ayant contribué au succès de cette édition. Tenues Dior et Berluti, plateaux de médailles et torches Louis Vuitton, champagne Moët & Chandon pour faire mousser les athlètes… Tout a été mis en œuvre pour s’éloigner du kitsch habituel de l’événement sportif, où Tifo et pin’s à collectionner sont généralement de rigueur. Un mariage réussi au cœur duquel chacun des acteurs a su tirer des bénéfices. Car si le CIO s’est garantit un tampon “luxe” en invitant LVMH à participer à ces Jeux, le groupe, dont 92 % de ses ventes sont réalisées à l’international, s’est assuré une vitrine d’envergure grâce à ces JO suivis par près de cinq milliards de personnes, soit 84 % de l’audience mondiale potentielle.
Médaille d’or pour la famille Arnault
Et oui. Bien que les noms de Léon Marchand ou d’Antoine Dupont aient marqué les différentes compétitions, les vrais champions de ces Jeux, ce sont bien les dirigeants du groupe LVMH. Dans un article brillamment intitulé “Pourquoi Antoine Arnault est-il le grand vainqueur des JO ?”, le Journal du Luxe détaille ainsi : “Antoine Arnault a su mettre les JO au centre du village LVMH, mobilisant chaque Maison du groupe sans jamais tomber dans la récupération commerciale basique. Là où d’autres, comme Ralph Lauren, se préparent déjà pour Los Angeles 2028 avec un marketing de logomania et de drapeau américain. Antoine Arnault a fait preuve d’empathie vis-à-vis de l’événement, intégrant le luxe sans l’étouffer. (…) Savoir-faire, excellence, créativité, universalité et francité étaient au rendez-vous, tout en s’appuyant sur la valeur de résilience inhérente au sport.”
Une position subtile détaillée par le principal intéressé dans le documentaire : “Il fallait que notre groupe, qui est un des grands groupes français, un des fleurons de l’industrie française, fasse partie de la liste de ces grands partenaires pour ces Jeux Olympiques et Paralympiques. Dès le départ, on a souhaité être plus qu’un partenaire signataire de chèque. On a souhaité s’impliquer différemment, et trouver une manière créative d’en être.”
Pari réussi pour le groupe, qui, d’après un rapport de Launchmetrics (outil de Brand Performance pour la mode, le lifestyle et la beauté), a su bénéficier d’un apport médiatique considérable. Leur étude « Paris 2024 Olympics Marketing », le MIV (Media Impact Value, qui permet d’attribuer aux marques une valeur monétaire à chaque reprise presse ou sur les réseaux sociaux) indique ainsi que 6 des maisons du groupe ont intégrés les 20 premières marques les plus impactantes du monde suite aux Jeux. Avec, sans surprise, Dior en numéro 1, qui a habillé Céline Dion, Lady Gaga ou encore Yseult durant les différentes cérémonies d’ouverture et clôture. Réalisant, au passage, 53 millions de dollars de MIV.
29 décembre 2024
