Voici les jeunes designers préférés de LVMH

La douzième édition du Prix LVMH s’annonce déjà comme le tremplin d’une vie pour ses huit finalistes qui proposent, chacun à leur manière, une mode toujours plus exigeante.

À gauche, création de Tolu Coker, à droite celle de Francesco Murano

Après avoir dévoilé ses 20 demi-finalistes (déjà sortis du lot parmi 2300 candidatures) lors de la Fashion Week de Paris le mois dernier, le comité de sélection du Prix LVMH vient de révéler les noms des huit derniers designers qui s’affronteront en finale en septembre prochain, au coeur de l’écrin de verre de la Fondation Louis Vuitton. Si il faudra attendre encore un peu pour connaître le lauréat, pour le moment, les finalistes constiuent un groupe éclectique qui témoigne, pour Delphine Arnault, PDG de Christian Dior, “d’une riche diversité d’horizons et de visions créatives”.

Les finalistes du Prix LVMH 2025. Crédit photo : LVMH

“Chacun d’eux a fait preuve d’un savoir-faire inspirant en matière de couture et d’artisanat, ainsi que d’un grand raffinement, et je tiens à les féliciter tous,” a tenu à souligner Delphine Arnault dans un communiqué. 

Leurs créations

Alain Paul pour AlainPaul : Le seul français du groupe se démarque par des collections féminines, masculines mais également unisexes, s’imposant ainsi comme le seul finaliste à s’adresser aux minorités de genre. Ancien danseur, celui qui a travaillé avec Demna et de Virgil Abloh s’inspire de son passé pour créer des vêtements fluides, célébrant le mouvement.

    Soshi Otsuki pour SOSHIOTSUKI : Le label japonais spécialisé dans le vestiaire pour homme propose des pièces intemporelles, chic et oversize, et surtout des costumes particulièrement flatteurs que l’on imagine tout droit sorti de chez un tailleur privé.

    Torishéju Dumi pour Torishéju : Torishéju Dumi, jeune styliste Britannique originaire du Brésil et du Nigeria, est déjà la nouvelle chouchoute du gratin de la mode. Adulée par Naomi Campbell, s’inspire de ses différentes origines dans ses créations.

    Danial Aitouganov et Imruh Asha pour Zomer : Inspiré par l’art contemporain, le label néerlandais Zomer propose des silhouettes féminines expérimentales et ludiques, entre textures inattendues et couleurs vives.

    Steve O Smith pour Steve O Smith : Dessinateur à l’origine, le londonien Steve O Smith calque son amour de la ligne sur des vêtements féminins et masculins, et fait littéralement du vêtement un art.

    Benjamin Barron et Bror August Vestbø pour All-In : Ce qui était à l’origine un magazine s’est mué en une marque d’upcycling pointue et propose aujourd’hui un mélange de prêt-à-porter, de pièces artisanales et d’accessoires.

    Francesco Murano pour Francesco Murano : Le designer italien Francesco Murano prône une mode féminine sexy, à l’italienne. Robes courte, mousseline flottante et décolletés : le tiercé gagnant ?

    Tolu Coker pour Tolu Coker : Rendant hommage à ses origines nigérianes, la Britannique Tolu Coker propose une mode durable et engagée, mettant en lumière l’identité vestimentaire de l’Afrique de l’Ouest dans un dressing contemporain.

      Un tremplin non-négligeable

      S’ils représentent déjà l’élite de la jeune création contemporaine pour LVMH, les huit finalistes n’en oublient pas pour autant leur objectif : séduire un prestigieux jury encore secret (mais qui a déjà compté dans ses rangs Phoebe Philo, Pharrell Williams ou encore Marc Jacobs) et remporter l’une des trois récompenses du concours : le Grand Prix, le Prix Karl Lagerfeld et le Prix du Savoir-Faire. Un graal qui s’accompagne d’une dotation (400 000 euros pour le Grand Prix et 200 000 pour les deux autres) mais également d’un mentorat personnalisé de la part des équipes du géant de luxe. 

      L’année dernière, c’est la Suédoise Ellen Hodakova Larsson qui a remporté la fameuse récompense des mains de l’actrice et égérie Dior Natalie Portman. “Ce chemin de jeune designer n’est pas toujours aisé, ce n’est pas seulement de la créativité. Il demande des soutiens financiers, professionnels et émotionnels. Ils ont besoin de mentors, des plateformes et nos encouragements collectifs pour s’épanouir, avait-elle d’ailleurs tenu à rappeler après avoir félicité la lauréate, En soutenant ces créateurs, nous ne soutenons pas seulement des individus, mais l’innovation, la diversité et le progrès dans l’industrie de la mode.” Un soutien qui a notamment mis en lumière et en forme le travail de Simon Porte Jacquemus (mention spéciale en 2015) ou de Marine Serre (gagnante en 2017), qui font désormais figure d’exemple pour les nouveaux postulants.

      Si proposer sa candidature demande déjà une certaine expérience et – surtout – d’avoir déjà conçu au moins deux collections de prêt-à-porter féminin, masculin ou unisexe., les jeunes diplômés peuvent également tenter leur chance dans une section dédiée. Et ainsi espérer remporter allocation de 10.000 euros, tout en intégrant pendant un an le studio de création d’une des maisons du groupe. 

      10 avril 2025

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