Un quart des influenceurs français mentent sur leurs partenariats

Des chiffres révélés par l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité dans une récente étude.

Crédit photo : iStock

Les réseaux sociaux notamment Instagram, TikTok et Youtube, sont devenus en quelques années les espaces publicitaires les plus prisés des marques en quête de visibilité. Les acteurs principaux ? Les influenceurs, qui monétisent leurs publications et font profiter de leur large audience les marques qui les approchent. Cependant ce lundi 13 septembre, l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), a indiqué que plus d’un quart des créateurs de contenus sur les réseaux sociaux (26,6%), ne permettent pas d’identifier précisément leurs publications sponsorisées par des marques. Dans le cadre de l’étude, près de 30 000 contenus et 7000 influenceurs français ont été passés au crible à l’aide de plateformes de mises en relation entre créateurs et annonceurs. Parmi eux, « 73,4 % des publications présentent au moins un début d’identification, dont 32,2 % sont améliorables en termes de clarté ou d’instantanéité », selon le communiqué de l’ARPP.

Certificat de l’Influence Responsable

Pour réguler la publication de posts sponsorisés, l’ARPP souhaite que les influenceurs identifient explicitement les partenariats par des mots-clés tels que #sponsorisé ou #partenariat sous leur post, ou par une identification visuelle ou audio lorsqu’il s’agit d’une vidéo. En réponse à ces manquements, l’ARPP lance le « Certificat de l’Influence Responsable », un guide pédagogique destiné aux influenceurs leur permettant d’apprendre les règles légales associées à leurs interactions avec les marques. Ce certificat est facturé 49 euros à l’inscription et sa délivrance est soumise à une série de questions. Il leur faudra obtenir au moins 60% de réponses correctes pour décrocher le document. « Plus les influenceurs se professionnalisent, plus la déontologie est respectée », explique l’organisme qui souligne toutefois des manquements identifiés chez près de 12,6% des créateurs à plus d’un millions d’abonnés.

La crainte de perdre des abonnés qui peut coûté 300 000 euros

Le directeur délégué de l’ARPP, Mohamed Mansouri, explique à l’AFP que certains influenceurs « peuvent craindre que leur audience se détourne d’eux » en explicitant leurs partenariats rémunérés. Pourtant, ils risquent jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et jusqu’à 300 000 euros d’amende pour pratiques commerciales trompeuses, car « dès lors qu’un créateur s’engage à publier un contenu de marque en échange d’une contrepartie, on rentre dans la collaboration commerciale », souligne M. Mansouri. Dans certains cas, les publicités pratiquées par les influenceurs sont illégales car elles concernent des placements de produits dont la promotion est interdite en France tels que les canaux de trading, la chirurgie esthétique ou les cigarettes électroniques.

Récemment c’est Nabilla qui avait été condamnée à 20 000 euros d’amendes pour “pratiques commerciales trompeuses” sur Snapchat.

15 septembre 2021

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