À partir de la rentrée prochaine.
Juste après la Nouvelle Zélande, c’est au tour de la France d’instaurer la gratuité des protections périodiques pour les étudiantes. Une mesure très attendue à l’échelle nationale, s’inscrivant dans le cadre de la lutte contre la précarité des jeunes, qui a grandement augmenté depuis la crise sanitaire, et notamment celle menstruelle qui touche près d’un tiers des étudiantes. Mardi 23 février, la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal a annoncé que, dès la rentrée prochaine, toutes les étudiantes auront accès gratuitement à des protections hygiéniques. Une annonce qui résulte de longues concertations entre parlementaires, organisations étudiantes et associations féministes.
Une réponse à la forte précarité menstruelle
1500. C’est le nombre de distributeurs de tampons et de serviettes hygiéniques, mis à disposition dans les résidences universitaires des Crous ainsi que dans les services de santé universitaires dans les prochains mois. En France, 1,7 millions de femmes seraient touchées par la précarité menstruelle selon une étude IFOP menée par l’association Dons Solidaires en mars 2019. Une partie d’entre elles sont même parfois contraintes de choisir entre acheter des protections hygiéniques ou s’alimenter. Une lutte devenue virale sur les réseaux sociaux, ayant entraîné une vague de solidarité comme à Lyon, où une collecte avait été organisée, à l’aide d’une cagnotte, dans le but de distribuer des protections au plus démunies avant Noël. L’UNEF, l’union nationale des étudiants de France, considère cette nouvelle mesure comme une “victoire” mais maintient que la précarité des jeunes, fortement exacerbée par la crise de la COVID-19, reste prépondérante et nécessite un plan d’urgence global pour venir en aide aux étudiants.
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