Femmes de CAN – la fierté de soutenir son pays d’origine

Alors que la finale de la CAN s’apprête à être jouée, des françaises d’origines ivoiriennes et nigérianes nous expliquent le lien qu’elles entretiennent avec la compétition.

Kelly soutient le Nigéria en ce soir de finale

Rassembler des peuples, des drapeaux, des rires et même des pleurs, c’est le tour de force qu’a accompli la CAN, Coupe d’Afrique des Nations, qui a eu lieu du 13 janvier 2024 au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire. Le match final de ce soir met fin à un mois d’effervescence, de joie et aussi de frustration. Les deux dernières équipes, le Nigeria et la Côte d’Ivoire s’affrontent pour déterminer le grand vainqueur de la compétition. Pour l’occasion, des femmes françaises d’origines ivoiriennes et nigérianes nous racontent ce que supporter leur pays représentent pour elles. Témoignages.

Océane, 21 ans, Paris, Ivoirienne

« Soutenir mon pays à la CAN, c’est surtout une ambiance, c’est tout un mood. Au fil des matchs, tu vois ton pays s’approcher du but, se faire potentiellement qualifier et l’adrénaline monte. Tout le monde est dans la joie et la bonne humeur. La famille est réunie devant l’écran. On reçoit aussi des amis. Des fois, je regarde le match chez mes voisines. En vrai ça rapproche tout le monde, et ça fait plaisir d’avoir ce moment à nous ».

Kelly, Londres, Nigériane

« Pour moi, ça signifie exprimer mon amour et mon soutien pour l’équipe nationale ainsi que pour mon pays d’origine, le Nigeria. C’est une occasion de montrer ma fierté pour mes racines et ma culture, et de partager des moments forts avec d’autres supporters. C’est aussi une façon de participer à l’unité et à la solidarité nationale, en mettant de côté nos différences pour soutenir un objectif commun.

Enfin, c’est une source de joie et d’émotion intense, chaque victoire étant vécue comme une réussite collective. Je pense que le Nigeria a réalisé un parcours formidable à la CAN et remporter cette compétition à nouveau après 11 ans apporterait beaucoup de joie, de bonheur et d’unité à mon peuple. »

Alycia, 24 ans, Rouen, Nigériane et Ivoirienne

« Cette CAN représente beaucoup pour moi car je suis française d’origine nigériane, ivoirienne et béninoise. Donc, j’étais à la fois ravie que cette CAN soit organisée en Côte d’Ivoire, mais aussi ravie que le Nigeria fasse partie de la compétition. C’est l’occasion pour moi de supporter mes pays d’origine avec toute ma famille et c’est ce que j’affectionne. La CAN est une compétition qui fédère. J’ai davantage suivi la CAN que la Coupe du Monde, car lors de la Coupe du monde, je ne regarde que lorsque la France joue. Ce soir je regarderai le match avec ma famille. »

Bellya, 24 ans, Antony, Nigériane

« C’est super important parce que ça me permet de lier des liens encore plus fort avec la communauté nigériane en général. Nous partageons les même émotions, sentiments, c’est super fédérateur. Mais aussi car le Nigeria n’est pas forcément le pays qui va être soutenu en premier en France. Mais le fait de montrer publiquement mon soutien, ça permet qu’autour de moi, on sache que le Nigeria est là et qu’il n’y a pas seulement le Congo, la Côte d’Ivoire ou encore le Cameroun (sachant que ce sont les communautés les plus présentes en France). C’est une manière de faire vivre mon pays autour de moi, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils nous ont honoré par ce magnifique parcours.»

Noura, Fleury-sur-Orne, Ivoirienne

« Pour moi, ça représente beaucoup car je viens de rentrer au pays pour la première fois depuis 14 ans et j’en suis retombée amoureuse. J’aime mon pays, j’en suis fière et j’aime être heureuse quand les joueurs marquent. On a organisé la CAN, il nous reste juste à ramener la coupe ! En plus de cela, ça fait longtemps qu’on n’a pas gagné, ça prouverait que malgré les difficultés, on arrive toujours à surprendre. »

Bien plus que du sport, le football permet donc de mettre en lumière l’amour d’un peuple pour son pays et sa culture. Pour les uns, c’est soutenir son pays d’origine. Pour les autres, c’est se reconnecter avec ses racines, plus loin sur le globe. Se réunir, c’est manifester l’amour patriotique, qui, finalement rassemblent les individus partout dans le monde, du territoire à la diaspora. 

11 février 2024

Previous Article

Doria sort "Petite Fille", un album de grande

Next Article

10 expositions à faire en ce moment à Paris

Related Posts
Lire la suite

adidas accusé “de marcher sur le féminisme” à Paris

En cause : le prochain naming d'un complexe sportif qui devait à l'origine porter le nom d'Alice Milliat une nageuse, hockeyeuse et rameuse française connue pour son engagement féministe dans le sport de haut niveau.