Vestiaire Collective s’apprête à dé-fast-fashionniser cinq influenceurs accro à la mode dite rapide. Ils vont suivre une formation et ainsi distiller les conseils reçus à leur audience.
Bien décidées à continuer leur combat contre la fast-fashion, les équipes de Vestiaire Collective se sont donné une nouvelle mission : sensibiliser cinq influenceurs travaillant principalement avec la fast-fashion à leurs effets néfastes afin qu’ils puissent, à leur tour, sensibiliser leur audience. Un parti pris pédagogique qui concerne Audrey Afonso pour la France, Yewande Biala pour le Royaume-Uni, Frederica Esposito pour l’Italie, Amy Jackson pour les Etats-Unis et Carefree Hamuyela pour l’Allemagne, des créateurs de contenus qui cumulent à eux cinq plus de deux millions de followers.
En effet, Vestiaire Collective a estimé que 75% des consommateurs changeraient leur habitude de consommation en ayant vu du contenu de sensibilisation sur TikTok et Instagram quand 83% estiment que les réseaux sociaux représentent une source fiable de conseils.
Un combat continu
L’année dernière, Vestiaire Collective amorçait son combat contre les géants de la fast-fashion en bannissant plus de 60 marques de son portail de seconde main. Les pièces des anciennes collections de Zara, H&M, Gap ou encore d’Uniqlo ne sont ainsi plus disponibles depuis novembre 2023 sur la plateforme. Une décision forte qui s’est accompagnée d’une campagne visuelle montrant des monuments noyés sous les déchets textiles sur lesquels on pouvait lire : “92 millions de tonnes de déchets textiles sont jetés chaque année. C’est assez pour recouvrir…” la Tour Eiffel, Buckingham Palace ou l’Empire State Building tous les jours.
La fast-fashion est-elle réellement bon marché ?
Une première mesure forte qui a été complétée en avril dernier par la mise en place d’un “prix par utilisation”. Et oui, d’après une enquête basées sur l’analyse de 250.000 transactions et l’interrogation de 13.400 consommateurs ont été interrogés par Vaayu ainsi que sur un calcul fait entre prix d’achat et nombre d’utilisations, une pièce de fast-fashion coûterait au final plus cher qu’un vêtement de luxe acheté sur la plateforme. Ainsi, un trench acheté chez Zara vaudrait au final 4,53 euros par utilisation, quand son équivalent Burberry ne reviendrait en réalité qu’à 0,84 euros.
“Acheter de la fast fashion bon marché, c’est trompeur : en fin de compte, vous finissez par remplacer les pièces sans arrêt.” rappelle la directrice de l’impact du portail, Dounia Wone, à Fashion Network, “Nous promouvons la circularité, car elle ne profite pas seulement aux portefeuilles des consommateurs mais protège également notre planète. Les articles de luxe de seconde main sont plus rentables au fil du temps et ont une durée de vie plus longue.”
15 novembre 2024