La star s’est exprimée face à un juge pour annuler sa mise sous tutelle.
Si vous êtes sur les réseaux sociaux, vous n’avez pas pu passer à côté du #FreeBritney, un hashtag devenu populaire en 2020 qui vise à sauver Britney Spears de l’autorité de son père. Alors qu’elle n’avait pas pris la parole depuis deux ans, la pop-star s’est exprimée pour la première fois sur la tutelle parentale exercée par James Spears depuis près de 13 ans. Pendant presque 30 minutes, l’interprète du single “Baby One More Time” âgée de 39 ans, a livré sa version des faits à la Cour supérieure de Los Angeles et partagé des déclarations glaçantes sur le quotidien qu’elle vit depuis ces dix dernières années. “Je pense vraiment que cette tutelle est abusive“, a-t-elle lancé avant de faire part de sa détresse. “J’ai dit au monde que je suis heureuse et que je vais bien” mais “je suis traumatisée“. Retour sur certaines de ses déclarations, dont la totalité a été retranscrit par Forbes.
Une tournée forcée en 2018
Les gens qui m’ont fait ça ne devraient pas pouvoir s’en sortir si facilement. J’étais en tournée en 2018. J’ai été forcé à la faire (la tournée, ndlr). Ma direction m’a dit que si je ne faisais pas cette tournée, je devrais trouver un avocat, et que par contrat, ma propre direction pourrait me poursuivre si je n’allais pas jusqu’au bout de la tournée. Mon manager m’a remis une feuille de papier en sortant de la scène à Vegas et m’a dit que je devais la signer. Il était très menaçant et effrayant, et avec la tutelle parentale, je ne pouvais même pas avoir mon propre avocat, donc par peur, je suis allée de l’avant et j’ai fait la tournée.”, déclare Britney Spears à la juge Brenda Penny. “Quand j’ai quitté cette tournée, un nouveau spectacle à Las Vegas devait avoir lieu. J’ai commencé à répéter tôt, mais c’était dur parce que je fais Vegas depuis quatre ans, et j’avais besoin d’une pause entre les deux.”
Forcée à prendre du lithium contre sa volonté
“Trois jours plus tard, après avoir dit non à Vegas, mon thérapeute m’a fait venir dans une pièce et m’a dit qu’il avait reçu un million d’appels téléphoniques disant que je ne coopérais pas aux répétitions. Et que je n’avais pas pris mes médicaments. Tout cela était faux. Le lendemain, il m’a immédiatement mis sous lithium, sorti de nulle part. Il m’a retiré mes médicaments habituels que je prenais depuis cinq ans. Et le lithium est un médicament très, très fort et complètement différent de ce à quoi j’étais habitué. Vous pouvez avoir des troubles mentaux si vous en prenez trop, si vous y restez plus longtemps que cinq mois, mais il m’a mis dessus, et je me suis senti ivre. Je ne pouvais même pas prendre la relève. Je ne pouvais même pas avoir une conversation avec ma mère ou mon père, vraiment à propos de quoi que ce soit.”, affirmait Britney Spears.
Travail forcé
“Je travaillais sept jours sur sept, sans aucun jour de congés, ce qui s’apparente en Californie au trafic sexuel : faire travailler quelqu’un, travailler contre sa volonté, prendre tous ses biens – carte de crédit, argent, téléphone, carte d’identité – et le placer dans une maison où il travaille avec les personnes qui vivent avec lui. Ils vivaient tous dans la maison avec moi, les infirmières, la sécurité 24/7. […] Ils me regardaient me changer, tous les jours, nue. Matin, midi et soir. Mon corps : Je n’avais aucune intimité, aucune porte pour ma chambre.”, avoue la pop-star.
Interdite de tomber enceinte à 39 ans
“Je veux pouvoir me marier et avoir un enfant. On m’a dit qu’avec la mise sous tutelle, je ne pouvais pas me marier ou avoir un enfant. Actuellement, j’ai un stérilet à l’intérieur de moi pour ne pas tomber enceinte. Je voulais retirer le stérilet pour pouvoir essayer d’avoir un autre bébé, mais cette soi-disant équipe ne me laisse pas aller chez le médecin pour le retirer parce qu’ils ne veulent pas que j’ai d’enfants, aucun autre enfant.“, atteste Britney Spears. Avant d’ajouter : “Je mérite d’avoir les mêmes droits que n’importe qui en ayant un enfant, une famille, n’importe laquelle de ces choses.”
Sur son père et son état mental actuel
“Il aimait le contrôle [qu’il avait] pour blesser sa propre fille, à cent mille pour cent”. “Madame (s’adressant au juge), mon père et toute personne impliquée dans cette tutelle, et ma direction, qui a joué un rôle énorme en me punissant quand j’ai dit « Non » [pour partir en tournée] – Madame, ils devraient être en prison”. “J’ai menti et dit au monde entier que je vais bien et que je suis heureuse”. “J’ai été dans le déni. J’ai été sous le choc. Je suis traumatisée… Je ne suis pas heureuse. Je ne peux pas dormir. Je suis tellement fâchée. C’est fou. Et je suis déprimée. Je pleure tous les jours“.
Cette mise sous tutelle depuis plus de 13 ans maintenant, avait reçu de vives critiques notamment suite à la diffusion d’un documentaire du New York Times qui tentait de dévoiler les zones d’ombres de cette emprise.
Autre affaire qui secoue Hollywood : tous les faits d’agressions sexuelles reprochés à T.I. et sa femme Tiny.
24 juin 2021