Une enquête a été ouverte.
Boohoo est actuellement scruté par les autorités américaines après des accusations de travail forcé dans des usines de Leicester. De la main d’oeuvre issue en masse du sous-continent indien au Royaume-Uni, environ 10 000 travailleurs, travailleraient dans des conditions essentiellement précaires dans l’industrie textile. L’alerte a été donnée par un avocat britannique rapporte Sky News. “Les douanes et la protection des frontières américaines ont vu suffisamment de preuves pour ouvrir une enquête après les pétitions d’un avocat britannique“, explique la chaine de télévision britannique. Toujours selon elle, le site de mode en ligne Boohoo, basé à Manchester, pourrait être “frappé par une interdiction d’importation américaine” suite aux allégations faites sur l’exploitation de main-d’œuvre en Angleterre.
Salaires illégalement bas, en dessous du salaire minimum, conditions de travail sous-humaines… C’est tout autant d’accusations qui surviennent alors que Boohoo mise depuis plusieurs années sur le marché américain pour accroitre sa puissance dans le monde de la fast-fashion. Cette enquête pourrait signer un coup d’arrêt dans la progression du groupe qui a racheté les marques Nasty Gal et Pretty Little Thing. De son coté Boohoo, qui avait déjà fait l’objet d’investigations, dit ne pas avoir été informé de cette enquête : “Le groupe n’a été informé d’aucune enquête de la part des douanes et de la protection des frontières américaines, mais nous sommes confiants dans les mesures où nous nous assurons que tous les produits du groupe satisfont et dépassent les critères du CBP (Administration des douanes et de la protection des frontières, ndlr) sur la prévention du travail forcé aux États-Unis (ou sur l’un de nos marchés).“
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4 mars 2021