Acceptez-vous les nouvelles excuses de Demna au sujet de l’affaire Balenciaga ?

Personne n’avait trouvé le shoot problématique d’après le directeur artistique.

Crédit photo : Malick Bodian pour Vogue

Il avait déjà reconnu ses erreurs en décembre 2022, Demna, directeur artistique de Balenciaga est revenu sur l’affaire qui a secoué la marque fin 2022 dans une interview pour Vogue. Un mea culpa qui intervient alors que la maison de luxe s’apprête à présenter sa prochaine collection lors de la Fashion Week de Paris le 5 mars prochain. L’occasion de voir si le grand public répondra présent après le scandale provoqué par une campagne publicitaire mettant en scène des enfants avec des objets BDSM.

L’affaire avait pris de l’ampleur sur les réseaux sociaux après la découverte d’une deuxième campagne problématique sortie au même moment. Dans un autre shoot pour la collab adidas x Balenciaga, des documents provenant d’un procès parlant de pedo-pornographie avaient été utilisés dans le décor. Face au tollé provoqué, Balenciaga avait tout d’abord annoncé vouloir poursuivre la compagnie de production en charge de la campagne avant de faire machine arrière et de reconnaître ses erreurs.

(…) nous n’avons tout simplement pas repéré ce qui posait problème

Demna – Vogue février 2022

“Une mauvaise décision de ma part”

Dans Vogue Demna assume pleinement ses responsabilités dans l’affaire des ours en peluche. “Je n’avais pas réalisé à quel point il serait inapproprié de mettre ces objets [dans l’image] et d’avoir encore l’enfant au milieu. C’était malheureusement une mauvaise idée et une mauvaise décision de ma part. Nous n’aurions pas dû mettre en scène des enfants dans des images comprenant des objets qui n’avaient aucun rapport avec eux et qui leur étaient inappropriés“, explique t-il. “Personne, moi y compris, n’a soulevé la question du caractère inapproprié de ces objets. Il y avait des processus de contrôle en place, des personnes impliquées – internes et externes – mais nous n’avons tout simplement pas repéré ce qui posait problème. C’était une erreur de jugement. Je le regrette beaucoup. Nous en avons tiré les leçons et nous allons procéder à des contrôles plus étroits et plus attentifs et à des étapes de validation avant la diffusion de toute image. Pour cela, je veux dire que je suis désolé ; je m’excuse sincèrement pour ce qui s’est passé et pour tous ceux qui ont été blessés par cela”, poursuit celui que Kering a décidé de garder malgré la polémique.

Il a été soutenu par le président et directeur général de Balenciaga, Cédric Charbit, qui a publié une déclaration également d’excuses. “Le directeur artistique supervise la création. Je prends toutes les décisions commerciales, j’ai la coupe finale et la responsabilité. Entre les deux, il y a de nombreuses étapes, en termes de création et de validation, et plusieurs équipes sont impliquées de manière collaborative. Tout cela n’était pas intentionnel, mais nous avons collectivement échoué. J’ai fait le mauvais jugement et j’en assume la responsabilité.“, écrit Charbit.

De quoi enterrer pour de bon la polémique ? Si les ventes de la maison avaient ralenti fin d’année 2022, elles semblaient remonter en ce début d’année 2023.

10 février 2023

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