De Balenciaga à Gucci, que prépare le groupe Kering pour réussir dans le Metaverse ?

La bataille avec LVMH se prépare ?

L’expérience virtuelle Gucci Garden
Crédit photo : Gucci

Le terme Metaverse est dans la bouche des plus grandes marques implantées à l’international à commencer par Nike. Cette dernière a même donné naissance à son propre monde virtuel dans lequel les joueurs pourront équiper leur avatar avec des produits de la marque. Aujourd’hui, c’est au tour du groupe Kering, propriétaire notamment de Balenciaga, Gucci ou encore Bottega Veneta, de se lancer dans cette épopée virtuelle qui fera le monde de demain. En mai dernier, Gucci y faisait déjà ses premiers pas avec son expérience Gucci Garden sur Roblox dans laquelle les visiteurs pouvaient acheter des articles virtuels exclusifs. Le sac Dionysus de la marque s’était même vendu plus cher que la version physique. En septembre dernier, Balenciaga signait déjà une collaboration avec Fortnite dans laquelle les deux entreprises ont imaginé une série de vêtements et d’accessoires virtuels. Mais la question qui se pose afin de mieux évaluer les ambitions numériques des maisons de Kering est : où en sont-elles sur le front des dépôts de marques ?

La collaboration Balenciaga x Fortnite
Crédit photo : Epic Games

Balenciaga, Gucci et YSL sur la ligne de départ

En mars 2021, Balenciaga a déposé une demande d’enregistrement auprès de l’Office américain des brevets et des marques (« USPTO ») pour une série de produits et services. Parmi eux, des casques de réalité virtuelle et augmentée, des programmes informatiques, des lunettes 3D, connectées et intelligentes. Du côté de Gucci, la maison de couture a déposé une demande auprès de l’Office de la propriété intellectuelle des Philippines le 27 octobre dernier pour son logo à rayures vert et rouge. Au sein des produits énumérés dans sa demande, on y retrouve des logiciels de jeux informatiques, des logiciels destinés à être utilisés dans la VR et la AR ainsi qu’à faciliter l’échange de devises numériques. Également membre du groupe Kering, Saint Laurent a de son côté déposé une demande le 10 novembre dernier auprès de l’USPTO pour son logo YSL ainsi que pour sa marque verbale « Saint Laurent » auprès de l’Office européenne de la propriété intellectuelle. Dans sa demande, la maison de couture française souhaite utiliser des « vêtements connectés, vêtements intelligents, chaussures connectées et chaussures intelligentes », ce qui pourrait suggérer que la marque chercherait à ajouter des produits à caractère technologique à sa gamme.

Les marques appartenant au groupe Kering semblent avoir bien saisi les opportunités relatives aux mondes virtuels, même si leurs ambitions dans le Metaverse ne sont pas encore bien définies. En revanche, on sait d’ores et déjà qu’elles s’avancent pas à pas vers ce nouveau mode de consommation à la fois par le biais de partenariats et de collaborations expérimentales ainsi que de dépôts de marques préparatoires.

Selon la banque Morgan Stanley qui a récemment étudié l’évolution du marché, le groupe Kering serait le mieux placé pour tirer parti du métaverse en raison de sa « démographie de la marque et de son avance dans les collaborations numériques innovantes ». LVMH pourrait répondre prochainement.

Si vous souhaitez aussi vous installer dans le Metaverse mais que vous n’y connaissez rien, voici ce que 3 de nos lecteurs ont acheté ou vendu comme NFT.

24 novembre 2021

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