Comment la jeunesse expérimente-t-elle l’amour en 2024 ?

À l’occasion d’une campagne signée Bumble, on a suivi des livreurs de cœur dans tout Paris pour poser une question : est-ce que l’amour, le vrai, ça existe encore dans la ville du romantisme ?

Présenté par Bumble

Gabrielle dans les rues de Paris
Crédit photo : Bineta Diallo/ANCRÉ pour Bumble

“Je crois au grand amour, mais peut-être un peu moins que quand j’étais petite. J’y crois, mais de manière un peu plus prudente”, nous confie Alice, 23 ans. L’amour, celui des contes de fées, des comédies romantiques et des princesses Disney, serait-il mort ? “Ce n’est pas simple de trouver l’amour aujourd’hui, poursuit Marlène, 23 ans, qui se balade dans le Marais avec ses copines. Cynique, la jeune fille ? Vigilante, plutôt, car elle nous avoue tout de même espérer trouver un jour le “grand amour et avoir une relation sérieuse” comme 72% des utilisateurs de Bumble français qui “datent activement pour trouver un.e partenaire avec qui construire une relation à long termeselon une enquête chiffrée. Grâce à des applis, dans la rue, en soirée, via les réseaux ou même aux travers de télé-réalités, les rencontres amoureuses se provoquent et prennent différentes formes, pour s’adapter aux enjeux et aux désirs les plus contemporains. 

Crédit photo : Bineta Diallo/ANCRÉ pour Bumble

L’amour à l’ère du digital

Mykhailo, 20 ans, a d’ailleurs rencontré son copain en ligne, “À un moment, j’avais plusieurs applis, pour multiplier les chances de rencontre. Je ne cherchais rien de particulier, j’attendais quand même un feeling. Je trouve que c’est un outil comme un autre, pas que dans les relations amoureuses, mais même pour se faire des amis, quand on débarque dans une nouvelle ville par exemple”. Mais tout le monde n’ose pas franchir le cap de l’amour 2.0.

Pour Alice, “il y a un truc un peu féérique quand t’es petite, quand tes parents, tes grands-parents te racontent leur histoire d’amour…” Alors, est-ce que l’on anticipe cette fameuse question : “et vous, comment vous êtes vous rencontrés ?”, avant même de se donner la chance de tomber amoureux ?


Théo, 25 ans, croit aux rencontres faites de hasard
Crédit photo : Bineta Diallo/ANCRÉ pour Bumble

« Et toi, t’es romantique ? »

William, 27 ans, apporte un peu de nuance à cette interrogation. “Si on rencontre une personne de façon virtuelle, ça ne veut pas dire que si on s’était vus dans un bar, on ne se serait pas parlé. C’est juste qu’on ne s’est pas croisé dans la vraie vie ! Et puis, ça peut permettre à des gens plus réservés d’oser sauter le pas”. Alors en balade en compagnie de son amie Julie, même âge, il confie assez fièrement être “un mec romantique, comme tous [ses] potes”. “Ça ne va pas nécessairement passer par le fait de sortir dîner ou quoi, mais plus par le fait de s’investir pleinement dans une relation, de la faire grandir, de ne rien prendre pour acquis et de ne pas idéaliser son ou sa partenaire”. Une nouvelle forme de romantisme émerge alors : le micro-romantisme, qui mise sur des gestes plus anodins du quotidien plutôt que sur des actes grandiloquents. Toujours d’après un sondage signé Bumble, 86% des célibataires s’accordent à dire qu’ils expriment leur amour et affection par de petites choses, allant de l’envoi de mèmes à celui d’une liste de livre à lires, au partage de “private jokes” à des promenades matinales avec un café emporté…


À gauche, William et Julie, 27 ans. À droite, Olympe
Crédit photo : Bineta Diallo/ANCRÉ pour Bumble

Une vision sage des relations qui, pour William, “vient avec l’âge ou la maturité émotionnelle”. En revanche, une chose est sûre : s’il revêt différentes formes, le romantisme est bel et bien toujours d’actualité. Sur les 20 personnes rencontrées ce jour-là, seule Laëtitia, 27 ans, nous a avoué ne “pas être la plus romantique du couple”, lorsqu’elle est en relation. Cependant, si elle admet vouloir s’ouvrir et devenir plus démonstrative, elle explique d’où viennent ses réticences : “Je pense que je suis encore un peu “insecure” par rapport à ça. Peut-être parce que je suis une fille et que j’essaie de me protéger un peu des mecs, mais j’ai l’impression qu’on a toutes un peu appris à ne pas en faire trop, ou ne pas trop donner”. Une vision craintive qu’a longtemps partagé Alice : “De base, je ne suis pas quelqu’un de romantique, mais je me suis découverte hyper romantique ces dernières années. J’aime l’idée de pouvoir le devenir en tout cas.”

Laëtitia
Crédit photo : Bineta Diallo/ANCRÉ pour Bumble

Pour Lucie, 19 ans, en couple depuis 2 ans, le romantisme n’est pas une valeur absolue comme dans les films, mais quelque chose qui se travaille sur la durée. “Je pense que le coup de foudre, tu le crées toi-même, en partageant des activités, en créant des moments de communication, des moments d’écoute. Le lien n’est pas présent dès le début, ça demande de l’investissement. Il y a des efforts à faire, il faut être à 100% dedans pour que ça fonctionne”.

Alors qu’on aurait tendance à caricaturer le romantisme par l’achat régulier de fleurs, de chocolats et de tickets de cinéma, finalement, dans la tête de la jeunesse, cette notion s’avère bien plus profonde qu’un pur assemblage de quelques attentions. “Ce que j’attends d’une relation ? De la loyauté, de l’honnêteté, du respect. Ça c’est romantique ! Qu’il m’aime et m’accepte pour ce que je représente et ce que je suis, à savoir une femme noire, avec des locks, artiste, indépendante… Qu’on évolue à deux, sans compromis, avec de la communication”, résume Julie. Changer pour son partenaire ?

Julie
Crédit photo : Bineta Diallo/ANCRÉ pour Bumble

Pas question pour une grande partie des personnes interrogées. “Je veux un mec qui a fait sa thérapie !”, s’amuse Gabrielle, qui nous confie ne pas du tout kiffer “les bad-boys”. Même son de cloche pour Monica, 18 ans, pour qui, “dans une relation idéale, il n’y a ni mensonge, ni manipulation, ni anxiété”. Entrons-nous dans une nouvelle ère signant la fin de la glamourisation des relations toxiques ? “Je n’ai jamais perdu espoir, je crois en l’amour, reconnaît Giancarlo, 19 ans, Après, c’est sûr, dans une relation, ce n’est pas le bonheur constamment. La meilleure relation possible, c’est de pouvoir se supporter à n’importe quel moment. Comme dit la phrase du mariage, “pour le meilleur et pour le pire”. J’aime bien cette idée là”. 

Shaineze et Monica, 18 ans
Crédit photo : Bineta Diallo/ANCRÉ pour Bumble

Santé mentale first

Entre reconnaissance et prise de recul sur soi-même, la posture générale semble être à l’apaisement. “Il faut que je sois alignée en étant toute seule, avant d’entamer quoi que ce soit. Pour moi, la relation amoureuse n’est pas du tout quelque chose qui doit combler un vide, mais qui doit plutôt s’ajouter à un quotidien déjà apaisé”, détaille Alice. Quitte à laisser filer quelques opportunités ? “Parfois, il y a des gens qu’on ne sent pas tout de suite, on sait d’avance que ça ne va pas le faire. Et ce n’est pas grave, il ne faut pas se forcer”, relativise Gabrielle.

Que faire alors de la pression qui pèse sur les personnes célibataires à se mettre en couple ? En effet, selon une étude réalisée par Research Without Barriers pour Bumble, 31% des célibataires français entre 18-24 ans ressentent une forte pression de la part de leurs proches pour être en couple pendant les fêtes de fin d’année, et 43% ont déjà évité de participer à un dîner ou à un événement familial parce qu’il ne voulait pas être confronté à des jugements ou à des questions indiscrètes à propos de leur situation amoureuse.

Marlène, Charly et Raky, 23 ans
Crédit photo : Bineta Diallo/ANCRÉ pour Bumble

En couple depuis des années avec son amour de lycée, Sounsy, 30 ans, l’observe autour d’elle : “Depuis que j’ai passé le cap des 30 ans, je sens que quelque chose a changé. Et je sens que certaines amies de mon âge ou un peu plus jeunes ressentent cette pression”. Si, de son côté, Gabrielle avoue ne ressentir aucune influence de la part de sa famille et ses amis, elle admet s’être elle-même déjà mis la pression. “On se la met à cause de la société, explique-t-elle. On veut nous faire croire que dès que tu as 25, 26 ans, tu es vieux et tu n’as plus le temps. C’est faux ! On est jeunes, on n’est pas pressés.”

Alors plutôt que de forcer le destin avec une personne dont on est pas sûre, la génération actuelle préfère attendre et dire stop aux injonctions. Gabrielle poursuit : “Quand je vois le nombre de personnes qui se sont mariées tôt, qui divorcent ou qui se séparent, ça me donne encore plus envie de prendre le temps et de choisir correctement. Moi j’ai encore la vision du couple qui dure toute la vie, j’aime trop Disney [rires]. Alors je préfère ne pas me précipiter”. Quitte à laisser ses préjugés de côté et tenter sa chance sur Bumble ? “J’avais des à priori au début, déclare Julie, fraîchement célibataire. Mais je pense qu’aujourd’hui, les choses ont changé sur les applications de rencontres, qu’elles se sont équilibrées. C’est un moyen comme un autre de faire connaissance avec quelqu’un. Et c’est vrai que dans la vie, quand tu travailles beaucoup, tu n’as pas forcément beaucoup de temps pour rencontrer des nouvelles personnes. Alors aujourd’hui, je ne suis plus fermée à cette option comme j’ai pu l’être auparavant”.

Mykhailo, 20 ans, a rencontré son copain en ligne
Crédit photo : Bineta Diallo/ANCRÉ pour Bumble

Une position adoptée par un quart des Français – puisqu’ils sont autant à avoir rencontré leur partenaire sur Internet d’après un sondage de Statista -, et par celle qui, sur le mur des cœurs installé par Bumble au Forum des Halles ce samedi 23 novembre, a écrit avoir eu un “Bumble-baby” !

Jour de pluie, protection maximale
Crédit photo : Bineta Diallo/ANCRÉ pour Bumble

6 décembre 2024

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