Neuf mois après de multiples accusations d’agressions conjugales répétées.
Moha la Squale, a été mis en examen, mercredi 16 juin, rapporte Le Monde. Une information que le quotidien français s’est fait confirmer par une source judiciaire. Le rappeur est accusé par de multiples jeunes femmes, d’agressions conjugales. L’artiste a été mis en examen pour les chefs d’accusation de « violences et agression sexuelle par conjoint, menaces de mort et séquestration ». Il a été placé en garde à vue ce lundi 14 juin et « nie toute violence vis-à-vis des plaignantes, selon une source proche du dossier », rapporte Le Monde. Début septembre 2020, cinq femmes avaient porté plainte contre Moha La Squale. Le parquet de Paris avait alors ouvert une enquête pour pour « violences », « agressions sexuelles » et « séquestrations ».
« Les investigations ont démontré combien la parole de mes clientes est aussi fiable que constante« , a expliqué Me Thibault Stumm, qui défend quatre plaignantes.« C’est une grande satisfaction pour mes clientes qui vivent depuis des mois sous la pression de cette affaire. Gardons à l’esprit qu’il s’agit seulement d’une première étape. » Il aura fallu plusieurs mois au parquet de Paris pour constituer un dossier solide. « Il me tirait par les cheveux avec une force démesurée que la peau de mon crâne se décollait. J’ai eu des hématomes sur toute ma tête. », avait ainsi raconté Luna, une des victimes.
Des scènes très violentes
Trois victimes avaient témoigné à visage caché pour le site Konbini en septembre 2020. Dans cette vidéo Andrea raconte que le rappeur a tenté de l’étouffer. « La première gifle est arrivée. Ça se produisait de plus en plus fréquemment et les violences augmentaient au fur et à mesure des semaines. Jusqu’à ce qu’un jour, il m’étrangle, il en vienne à m’étouffer avec un oreiller. Il ne m’a jamais donné de coups de poing, il faisait en sorte de m’étouffer jusqu’à ce que je sois au bord de l’évanouissement ».
Ana, autre victime de Moha La Squale décrit des scènes d’horreur. Il« se défoulait physiquement, en faisant passer ça pour des jeux (…) Il était super violent. Il m’a poussée sur le lit et il me disait que si je continuais de hurler, et qu’il retournait au placard à cause de moi, il allait me faire tuer. Il est parti dans une crise de démence. Il m’a poussée sur mon lit et il a commencé à m’étouffer avec un oreiller ».
Moha La Squale s’était lui défendu via ses réseaux sociaux.“Je n’ai jamais au grand JAMAIS levée la main sur une femme. Ce complot a était (sic) perpétué pour me nuire. », avait-il lancé sur Instagram avant de qualifier l’une de ses ex petites amies de “sociopathe et psychologiquement hystérique“. Il avait également utiliser la maxime “Oh la menteuse elle est amoureuse“, pour railler ses victimes.
16 juin 2021