Sindy se confie sur le viol qu’elle a subit à ses 14 ans dans une longue vidéo

Deux ans d’enfer qui ont refait surface après une amnésie dissociative.

Elle avait déjà dénoncé certains agissements en 2017 dans une série de tweets sous le hashtag #balancetonporc, Sindy, ancienne chanteuse et désormais créatrice de contenus est revenue sur les attouchements sexuels et le viol qu’elle a subit durant sa jeunesse. Dans une longue vidéo postée sur la plateforme Youtube, la jeune femme témoigne du traumatisme. « Pour me protéger je ne vais pas parler de date, je ne vais pas parler de nom. Il y a à-peu-près 10 ans alors que j’étais encore une jeune fille, ça va faire environ la moitié de ma vie que je vis avec ça, un homme de mon entourage que j’aimais énormément, en qui j’avais une confiance absolue a commis l’irréparable et a eu des gestes déviants envers moi », confie t-elle dès les premières minutes de la vidéo. « J’étais encore une enfant ». Sindy avait 12 ans au moment des premiers attouchements, 14 ans lors du viol.

« C’est par ces gestes là que ma vie a changé »

Face caméra et toujours très marquée, la jeune femme revient sur les différentes étapes qui ont mené son agresseur au viol. Une banale journée passée à la maison parce qu’elle était malade et l’adulte qui la soigne, puis lui glisse la main dans sa culotte. « J’étais malade, je me suis endormie et quand je me suis réveillée il avait sa main dans ma culotte. Et c’est comme qu’a commencé deux ans d’enfer. C’est par ces gestes là que ma vie a changé ». Elle décrit ensuite plusieurs de ses propres réactions comme la sidération, le silence et enfin les menaces de son agresseur : « Je me suis ensuite retournée vers lui avec un geste de dégout et il s’est mis à pleurer. Il m’a dit : je ne sais pas ce qu’il s’est passé, je suis complètement fou, n’en parle surtout pas à ta mère ça lui ferait de la peine. Et quand il a dit ça, il a gagné et effectivement j’en ai parlé à personne ».

La jeune femme explique qu’après cet épisode, l’adulte en question, qu’elle décrit comme son beau-père dans ses tweets en 2017, n’a pas réitéré son geste. Mais deux ans plus tard, alors qu’elle était sous l’emprise « d’une substance qui fait que je n’ai pas pu bouger », administrée par ce même agresseur, celui ci « est allé plus loin. On parle d’un viol ». « Je ne me rappelle pas de tout, c’est surtout des sensations. Des sensations qui reviennent à chaque fois que je suis un peu stressée ou que j’ai un peu peur ». Sindy confie qu’il lui aura fallu deux ans pour briser le silence. Un secret qu’elle confiera d’abord à ses grand-parents puis à sa mère. « J’ai continué à vivre en laissant s’endormir cette blessure sans me rendre compte de l’ampleur du traumatisme. C’est quelque chose que je réalise vraiment aujourd’hui. Au moment où je suis une jeune femme en couple avec mon premier amour ».

Deux ans d’enfer qui sont remontés à la surface

Mais l’horreur ne s’arrête pas là puisque, comme beaucoup de victimes, Sindy a fait une amnésie dissociative. Elle a occulté une partie des agressions pour mieux se protéger. Jusqu’à une terreur nocturne associée à des douleurs intercostales qui lui feront revenir la mémoire. « Je ne me rappelais que deux scènes » mais en réalité les agressions se sont étendues sur « deux ans ». Lui reviennent alors « les odeurs, les sensations physiques, les mots chuchotés à l’oreille même dans des espaces publics, les mains qui glissent même dans des espaces publics ». Elle décrit également une technique de marchandage, « tu peux faire ça si tu fais d’abord ça pour moi ». Elle comprend alors pourquoi elle a eu peur pendant tant d’année de « se doucher, de se voir nue« , avec le sensation d’être toujours observée. « J’étais à un moment de ma vie où même quand j’avais un moment d’intimité avec moi même je n’avais pas l’impression d’être seule ».

À 25 ans aujourd’hui Sindy est victime de troubles anxieux, d’épisodes de dépression chronique. Elle a entamé une thérapie. L’affaire a été classée sans suite faute de témoin selon la justice française.

Si vous avez été victime d’un viol ou d’agressions sexuelles vous pouvez joindre ces numéros :

119 – ce numéro national est dédié à la prévention et à la protection des enfants en danger ou en risque de l’être, ouvert 24h/24, 7 jours/7 et gratuit

11 60 06  – numéro national d’aide aux victimes

39 19 – numéro d’écoute national destiné aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels concernés. Appel anonyme et gratuit 7 jours sur 7, de 9h à 22h du lundi au vendredi et de 9h à 18h les samedi, dimanche et jours fériés

0 800 05 95 95  – « SOS Viols Femmes Informations  » – numéro est destiné aux femmes victimes de viol ou d’agressions sexuelles, à leur entourage et aux professionnels concernés. C’est un numéro d’écoute national et anonyme. Il est accessible et gratuit depuis un poste fixe en métropole et dans les DOM du lundi au vendredi de 10 h à 19 h.

19 mai 2021

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