Les ventes du géant chinois de la fast fashion ont décliné très fortement. La faute à tout un tas de facteurs, certains dont la plateforme porte la responsabilité.
En juin 2021 SHEIN devenait la plus grosse plateforme de fast fashion aux États-Unis dépassant même le numéro 1, H&M jusque là. Quelques mois plutôt son application avait même été téléchargée plus de fois que celle d’Amazon, pourtant top 1 du classement de l’AppStore habituellement. Mais selon un nouveau rapport sorti en novembre 2022 par l’institut spécialisé Earnest Insight, le géant chinois connait un fort ralentissement de ses ventes notamment sur le continent américain. « Le détaillant en ligne a connu cinq mois consécutifs de ralentissement des ventes aux États-Unis, selon les données relatives aux cartes de crédit et de débit », détaille l’étude qui stipule tout de même que SHEIN « maintient sa position dominante sur le marché, avec une part de 30 % en octobre ». Pour l’institut les raisons de cette chute sont liées à de multiples facteurs comme l’inflation qui pousserait la clientèle à acheter mieux et moins.
SHEIN paierait également la mauvaise image médiatique qu’elle s’est construite suite aux nombreuses révélations sur les conditions de travail de certains de ses ouvriers. La chaine de vêtements a été accusée d’esclavage moderne à de nombreuses reprises. Des associations ont notamment révélé que certaines couturières pouvaient être payées à la pièce et que leur nombre de jours de repos n’était pas respecté selon la loi en vigueur en Chine. Des accusations qui avaient récemment poussé le groupe britannique The Rolling Stone à faire retirer du site internet SHEIN sa collab avec le géant chinois.
Face à l’accumulation de cette mauvaise pub, SHEIN a annoncé un budget de 15 millions de dollars pour redorer son image. Des gros sous qui viseraient à améliorer la qualité de ses chaines de production. De quoi peut-être, rassurer les marques que l’entreprise chinoise veut séduire en lançant un site revendeurs multi-marques. Devenant ainsi l’Amazon de la fast fashion.
1 février 2023