La justice américaine donne raison à Nike dans sa bataille contre la Satan Shoes de Lil Nas X

Le verdict est tombé.

Crédit photo : MSCHF

Le 30 mars dernier Nike attaquait le revendeur MSCHF pour son Air Max imaginée avec le rappeur américain Lil Nas X. L’artiste et le shop avaient collaboré autour d’une Satan Shoes, contenant une vraie goutte de sang humain. Une collaboration qui n’avait pas plu à Nike qui avait décidé de porter l’affaire devant le justice. Face au tollé provoqué sur la toile, le swoosh avait même dû s’exprimer publiquement, expliquant qu’il n’était pas à l’origine de cette collab. Suite à la polémique Nike avait pris la décision d’attaquer en justice le fabriquant MSCHF pour “contrefaçon de marque, fausse appellation d’origine, dilution de marque et contrefaçon de marque de droit commun et concurrence déloyale”.

« Un préjudice irréparable » pour Nike selon le juge

Ce 2 avril 2021, le juge en charge de l’affaire a expliqué que le flou autour de cette collaboration était « susceptible de semer la confusion (…) chez les consommateurs sur l’origine, le parrainage ou l’approbation » des sneakers, et qu’elles « dilueraient et terniraient » la marque de Nike, causant « un préjudice irréparable« , selon des documents judiciaires consultés par l’AFP. Nike a notamment demandé le retrait de la vente les chaussures ainsi que les intérêts liées à la vente. Chaque paire avait été vendue au prix de 1 018 dollars et s’était écoulée en quelques secondes.

Lil Nas X mécontent

MSCHF de son côté s’est dit « honnêtement surpris » par l’action de Nike. « Il n’y a pas de meilleure façon d’entamer une conversation sur la culture de la consommation qu’en participant à la culture de la consommation« , a expliqué le revendeur dans un communiqué avant d’avouer qu’il avait « hâte de travailler avec Nike et le tribunal pour résoudre cette affaire le plus rapidement possible« .

De son côté le rappeur Lil Nas X a réagi sur Twitter, se disant « mécontent » de l’arrêt de cette vente. « Je n’ai pas été dérangé jusqu’aujourd’hui, mais là j’ai l’impression qu’ils ont tellement de pouvoir qu’ils peuvent faire annuler la vente des chaussures. La liberté d’expression a été jetée par la fenêtre. Mais cela va bientôt changer ».

2 avril 2021

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