Les athlètes portant les “super shoes” de Nike dominent le podium des JO de Tokyo

La technologie du swoosh continue de faire polémique, à tort ou à raison ?

Crédit photo : Nike

Alors que les pays ont fait le total de leur médailles, la presse américaine s’est penchée sur les podiums de la catégorie athlétisme. Et plus qu’un pays, c’est une marque qui domine le classement. Les athlètes portant des chaussures Nike ont remporté 21 des 33 podiums – soit environ 64% de victoires, détaille Insider. Épreuves individuelles sur piste, les haies, le steeple et le marathon compris. Des performances qui ont même amené certains athlètes à s’élever contre la technology VaporFly de Nike utilisée dans ses chaussures de running. C’est le cas du sprinter norvégien Karsten Warholm qui a remporté l’épreuve du 400 mètres haies hommes à Tokyo.

Plus d’avantages sur les longues distances

Ce dernier a critiqué son adversaire américain Rai Benjamin – arrivé second – pour avoir porté des pointes Nike Air Zoom Super Maxfly dotées d’un coussin sous l’avant du pied appelé “unité Zoom Air”. Selon Warholm, sponsorisé par Puma, ces semelles font un effet “taureau”. L’athlète va même jusqu’à comparer cette technologie à l’équivalent d’un trampoline, affirmant que cette dernière décrédibilise le sport. Mais selon Laura Healey, chercheuse au département d’innovation des chaussures de Puma, et interrogée par Insider, la chaussure Puma portée par Warholm lors de sa victoire contient une plaque en fibre de carbone similaire à celle de Nike. Celle du swoosh est plus performante relève-t-elle. Alors pourquoi ne pas copier Nike ? Tout simplement parce que la marque américaine a breveté sa technologie.

Mais penser que la technologie Nike avantage les athlètes au point de décrédibiliser leur performance serait une erreur. Il suffit de regarder le tableau de Tokyo. Dans le 110 mètres haies hommes, les coureurs portant des chaussures Puma et adidas ont pris les deux premières places. Les vainqueurs du 400 mètres masculin et féminin portaient des adidas tandis que le vainqueur du 200 mètres masculin portait des Pumas. Rappelons également qu’aucune des chaussures portées aux Jeux de Tokyo n’a enfreint les règles, selon les directives de World Athletics, l’instance dirigeante internationale de l’athlétisme. Selon Geoff Burns, chercheur en performance sportive à l’Université du Michigan, les super pointes de Nike pourraient conférer un avantage énergétique de 1,5% à 2%.

La technologie VaporFly qui existe depuis 2016 s’était offerte une grosse polémique en 2019

En 2019, Eliud Kipchoge réalisait la prouesse de courir un marathon en moins de deux heures, 42,2 kilomètres avalés en 1h 59min 40s. Un record non validé officiellement car réalisé dans des conditions avantageuses à Vienne. Mais dans le viseur des critiques surtout, les chaussures portées par l’athlète kenyan. Des baskets Nike encore jamais vues, un prototype comprenant une hauteur de semelle élevée ainsi que deux airbags sous l’avant-pied.

Des chaussures qui forceront la World Athletics, l’organisation internationale responsable de la course, à introduire une limite de 40 mm pour la hauteur de semelle pour les chaussures de route et d’avertir les marques qu’une chaussure de course ne peut avoir qu’une seule plaque en fibre de carbone (ou similaire) à l’intérieur.

Nike de son côté a tenu à rappeler que la performance vient avant tout de ses athlètes. “À maintes reprises, nous avons prouvé dans nos laboratoires que les chaussures de course et les crampons Nike offrent des avantages mesurables, mais en fin de compte, ce sont les athlètes sur la piste et sur les routes qui valident notre travail”, a déclaré la compagnie américaine.

13 août 2021

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