La sensation palestinienne Elyanna arrive à Paris

Après avoir performé sur la mythique scène de Coachella, la chanteuse chilo-palestinienne, donnera son premier concert à Paris.

Elyanna via Instagram

Retenez bien son nom. Après avoir secoué les charts avec deux EP, Elyanna a récemment sorti son premier album, “Woledto”, qu’elle s’apprête à défendre à la Cigale le 1er décembre prochain à l’occasion de son premier concert en France. Née à Nazareth, en Palestine, dans une famille d’artistes, Elian Margieh (de son vrai nom) a nourri des aspirations artistiques très tôt, et commence à chanter dès l’âge de 7 ans. Il faut dire que grandir aux côtés d’une mère et d’un grand-père poètes, ainsi que d’un frère et d’une grand-mère paternelle pianistes, ça aide. Élevée dans la double culture chilo-palestinienne, Elyanna étonne par ses inspirations multiples, de Julio Iglesias à Fairuz, et se développe rapidement un univers bien à elle. Pas de doute, elle sera une star. Et pour cela, elle quitte le Moyen-Orient à l’âge de 15 ans, direction la Californie, où elle compte bien poursuivre, à son tour, ses rêves musicaux. 

American dream

Après son arrivée aux États-Unis, elle a commencé à publier des covers de ses chansons préférées sur son Instagram et se construit rapidement une solide communauté qui attend avec impatience ses reprises de monuments du jazz ou de la chanson orientale, mais aussi de tubes pop connus de tous. De Fairuz à Adèle, d’Oum Kalthoum à Rihanna, elle attire l’attention du producteur Nasri qui la mettra en relation avec l’homme d’affaire canado-libanais Wassim Slaiby, manager de The Weeknd et PDG du label XO, qui décide de prendre la jeune femme sous son aile. 

Elyanna via Instagram

Si elle s’attend dans un premier temps à chanter en anglais, son équipe ne l’entend pas de cette oreille : elle s’exprimera en arabe, et redonnera une place de choix à la musique orientale sur la scène internationale. D’abord effrayée que cela ne nuise à sa toute jeune carrière, Elyanna accepte le défi, bien déterminée à devenir un grand nom de la chanson… tout court. “Les gens ont des standards très bas pour la musique arabe, ce que je refuse d’accepter.” raconte-t-elle dans les colonnes de Caftan du Maroc, “Je veux être en compétition avec tout le monde autour de moi, donc je place la barre très haut. Nous devons faire ce pas supplémentaire et être plus grands et meilleurs.” 

La Palestine sur le devant de la scène

Une détermination qui paye puisqu’à seulement 21 ans, Elyanna devient l’une des très rares artistes à performer à Coachella en arabe, keffieh flottant au vent en symbole de la résistance palestinienne. Un message fort à une époque où afficher publiquement son soutien à la Palestine devient de plus en plus difficile. Cheffe de file d’une nouvelle génération d’artistes, Elyanna peut heureusement compter sur le soutien de ses pairs issus de la même scène palestinienne et qui ne cesse de faire bouger les codes de la musique. De Saint-Levant à Belly en passant par Zeyne, la Palestine est bien décidée à s’imposer sur la scène, qu’on veuille d’elle, ou non. 

Elyanna
1er décembre
La Cigale
Infos et places ici

13 novembre 2024

Previous Article

Pimkie sauvé, mais pour qui ?

Next Article

Fausses invitations Chanel, les nouvelles contrefaçons du luxe

Related Posts
Lire la suite

Aya Nakamura aux JO, c’est le Haut Niveau

Entre misogynoire, banderole raciste de la part de l'extrême droite... la dernière sortie d'Emmanuel Macron qui rêverait de faire chanter du Edith Piaf à l'interprète de "Djadja", met le pays face à ses démons.