Voici quelques exemples qui vous aideront à y voir plus clair sur ce nouveau marché.
Quand on prononce le mot NFT, beaucoup se demandent d’où viennent ces ovnis sortis de nul part, nous les premiers. Et alors que Facebook changeait son nom pour Meta, il y a quelques semaines, en référence au metaverse, univers entièrement virtuel et accessible grâce à la réalité augmentée ou virtuelle, de plus en plus de marques, telles que Nike ou Gucci, prévoient l’avenir en se lançant dans cette course folle vers le monde de demain. Les NFT, ces jetons numériques irremplaçables, premiers acteurs du metaverse, ne cessent de se démocratiser et de gagner du terrain dans le quotidien des amoureux d’art et de nouvelles technologies. Et pour ceux qui se demandent toujours ce que l’on peut concrètement acheter ou vendre comme NFT, voici ce que trois de nos lecteurs nous ont répondu.
Foot et streetwear avec Thomas (@throze)
Thomas, fondateur du label parisien de streetwear PROZE STUDIOS, a investi des NFT sur la plateforme Sorare, jeu vidéo français de fantasy football qui a récemment levé près de 600 millions d’euros. Le but du jeu ? Collectionner des vignettes numériques de joueurs de foot sous forme de NFT, inspirés des stickers Panini d’il y a quelques années, pour composer une équipe de foot et affronter d’autres joueurs. « Dans ça, j’ai apprécié le fait de pouvoir rentabiliser la passion que j’ai pour le foot tout en jouant au delà du simple fait de collectionner. », nous précise-t-il. Thomas a commencé à investir en mars dernier et en quelques mois il a réussi à générer près de 3 fois son investissement de base, les prix étant influencés par les performances réelles des joueurs mais également de la fluctuation de l’ETH (ethereum, cryptomonnaie utilisée pour l’achat ou la vente de NFT). Certains joueurs arrivent même à vivre uniquement des revenus gagnés sur le jeu vidéo.
À partir de cet engouement personnel pour les NFT, Thomas a décidé d’en développer dans le cadre de sa marque : « Avec ma marque nous travaillons actuellement sur une gamme de vêtements streetwear en NFT. Aujourd’hui, ils pourront simplement être adaptés sur une photo comme le fait DressX mais demain ils pourront habiller votre avatar dans n’importe quel metaverse ou n’importe quel jeu vidéo », déclare-t-il. Leur première gamme disponible en NFT devrait voir le jour d’ici le premier trimestre 2022.« Plus généralement, je pense que les NFT auront un très bel avenir, surtout avec le développement des metaverses. », conclut-il.
3D avec Jonathan (@jonathanplesel)
Parmi les plus grands connaisseurs du monde des NFT, les artistes 3D. Jonathan Plesel en fait partie depuis plusieurs mois déjà, prêt pour l’explosion de ce nouveau modèle de consommation. Cet adepte d’art et de nouvelles technologies, a placé le cryptoart au centre de son quotidien, en parallèle avec le développement des NFT. Jonathan a vendu ses propres oeuvres mais aussi acheté celles d’artistes qu’il suit de près ainsi que des NFT de type « collectibles », c’est-à-dire ceux issus d’une collection comme une série de cartes, images ou figurines numériques. La plus connue ? Les Cryptopunks, dont le dernier, le numéro 9612, s’est vendu à 250 Ethereum soit près de 1.1 millions de dollars. « Les NFT permettent d’authentifier mes oeuvres, c’est avec cette technologie qu’elles prennent leur valeur. Sans cela, je reviens à l’état d’un simple artiste postant des jpegs sur Instagram. », nous explique Jonathan. « Les NFT ont permis à l’art numérique de se mettre au même niveau de l’art physique. Un jpeg c’est une reproduction, un NFT c’est l’oeuvre originale. Pour un article numérique, cela me paraît donc une évidence de se tourner vers les NFT. » ajoute-il.
De manière plus générale, les NFT lui permettent de se créer un portefeuille numérique n’appartenant qu’à lui. « Il y a tellement de chose à dire autour de ça, mais ce qui est sûr c’est que c’est une technologie à ne pas ignorer et qui constituera une part importante de l’Internet de demain. », précise-t-il. Jonathan ne compte pas revendre ses NFT, du moins pour le moment, au vu de l’utilité qu’auront certains d’entre eux dans les Metaverses à venir mais aussi car dans sa collection figurent des oeuvres qu’il aime et qu’il a envie de garder, tout comme un collectionneur.
Art et entreprenariat avec Jessica Soueidi (@jessicasoueidi)
Jessica porte une double casquette : elle est à la fois artiste et entrepreneure depuis peu grâce à l’explosion des NFT. C’est sur la blockchain Tezos qu’elle a principalement acheté ces NFT, qui s’élèvent à près d’une cinquantaine au sein de son portefeuille numérique. Parmi les artistes qui y figurent, des OGs comme John Karel et sa série de Skels, l’artiste française Lulu ixixix ou l’américain Chemical Messiah. « Je trouvais que le marché de l’art était très vieillot avant l’arrivée des NFT. Les galeries d’art sont dépassées. Les millennials et la GenZ n’ont pas forcément envie d’y aller. On a besoin d’interaction. Et c’est ce que je peux faire avec les NFT. », précise Jessica. Au-delà de l’échange facilité avec l’artiste, les NFT étant moins chères que la plupart des oeuvres physiques, ce mode de consommation permet à Jessica d’acheter plusieurs oeuvres. « De plus, il n’y a pas le soucis de la logistique. C’est simple. Et tu peux partager ta collection avec tes potes et c’est génial ! », ajoute-t-elle.
À travers sa plateforme « Art From Future », elle vise à créer une communauté de détenteurs de NFT issus de la nouvelle génération mais aussi de passionnés d’art en tout genre. « La mission est d’aider les jeunes artistes à monétiser leur art en leur donnant les outils pour se connecter avec une nouvelle génération de collectionneurs en ligne. », précise Jessica. Et pour les plus sceptiques quant à la valeur des NFT et les adeptes du matériel, elle leur répond en soulignant l’unicité de chacun de ces jetons. « Je vois la valeur dans la technologie. Chaque NFT est unique, et personne ne peut changer ça. Le NFT t’appartient en quelques clics puis tu peux en faire ce que tu veux : tu le gardes, tu le revends, tu le partages avec la communauté NFT…et tout ça est tellement simple ! », explique-t-elle avant d’encourager les plus curieux qui n’ont jamais osé à se lancer.
En 2022, elle organisera une exposition physique dédiée aux NFT à Helsinki qui s’intitulera « Welcome To The Future of Art » avec une sélection de jeunes artistes français et finlandais.
Côté grandes marques, on se demandait ce que Nike allait faire dans le Metaverse.
17 novembre 2021