L’équipementier officiel des Jeux Olympiques de Paris s’embourbe dans une mêlée financière.
Les temps sont durs pour Le Coq Sportif. Ce mercredi 30 octobre, la marque qui avait raflé à Lacoste, le contrat d’habilleur officiel des JO de Paris, a annoncé être à la “recherche de solutions de financement” dans un communiqué. Une situation qui ne date pas d’hier, la maison-mère suisse Airesis ayant déjà obtenu un prêt de 2,9 millions d’euros du Comité d’organisation de Paris 2024 en mai, soit deux mois avant les JO. Une nouvelle qui avait sucité alors de vives inquiétudes quant à la capacité de la firme française de livrer en temps et en heure les uniformes des athlètes des JO de Paris. Peu de temps avant le coup d’envoi de la cérémonie, Le Coq Sportif avait également bénéficié d’un autre prêt de la la Banque publique d’investissement d’un montant de 12,5 millions d’euros.
Pourtant, ce gros contrat qui a fait de Le Coq Sportif l’habilleur officiel des JO avec près 150 000 tenues à réaliser pour les athlètes, aurait pu arranger la situation financière de la marque tricolore. Embourbée dans de lourdes difficultés depuis maintenant des années. Mais, malgré cette signature d’exception, le groupe ne fait qu’alourdir ses pertes, qui se sont élevées à 18,2 millions d’euros au premier semestre de 2024 contre 10,5 millions d’euros à la même période, l’année précédente.
Un drame pour Le Coq Sportif auquel s’ajoute celui d’un procès l’opposant à la Fédération française de rugby qui a attaqué son fournisseur officiel pour 5,3 millions d’euros d’impayés rassemblant des “contrats de sponsoring, des royalties non réglées, et des intérêts de retard” comme l’a détaillé le président de la FFR, Florian Grill à l’AFP. C’est d’ailleurs adidas qui est devenu cette année le nouvel équipementier de l’équipe de France de rugby, après six années passée sous Le Coq.
Quelles solutions s’offrent alors à la marque au célèbre gallinacé ? “La société a mandaté une banque d’affaires pour l’assister dans la recherche de solutions de financement adaptées” avoue Airesis, qui ne semble pas baisser les bras, “Malgré les difficultés de trésorerie actuelles, les perspectives de vente demeurent positives, portées par l’enthousiasme attendu après les Jeux olympiques de Paris 2024, tant en France qu’à l’international”.
31 octobre 2024
