Le boycott grandit alors que le géant de la fast-fashion dit vouloir faire son possible pour trouver une issue.
Tout comme Nike, H&M est dans la tourmente en Chine pour avoir pris position pour les Ouïghours. Le géant suédois s’est engagé à ne plus acheter de coton en provenance de Xinjiang, région où la minorité musulmane des Ouïghours serait enfermée dans des camps de rééducation forcée et dans lesquels elle serait exploitée. Une décision qui n’a pas plu à la Chine qui, depuis le 24 mars dernier, a retiré les produits H&M des principaux sites de vente en ligne dans le pays. Selon FashionNetwork, la Chine est “le 3ème marché national au premier trimestre pour l’enseigne, qui a réalisé 6% de son chiffre d’affaires et compte environ 10% du nombre total de ses points de vente“.
Face à l’importance de ce marché H&M a réagi dans une récent communiqué. “Nous sommes déterminés à regagner la confiance de nos clients, collègues et partenaires commerciaux en Chine”, explique le groupe qui dit travailler avec ses “collègues en Chine pour faire tout notre possible pour gérer les difficultés actuelles et trouver une issue”. Présent depuis plus de 30 ans sur le territoire chinois H&M a rappelé que le pays était “un marché très important” et que son “engagement de long terme dans le pays reste fort”. La Chine n’a pas encore réagi à ce communiqué mais continue de nier les accusations de travail forcé qui alertent la scène politique internationale. Selon un récent rapport de décembre 2020 près de 570 000 Ouïghours seraient internés dans des camps de travail forcé au Xinjiang dans les plantations de coton.
31 mars 2021