La colère gronde après la décision de la part du groupe de franchiser onze magasins de province.
« Le groupe Galeries Lafayette préfère garder ouvert le magasin des Champs-Elysées qui ne rapporte rien, qui est un gouffre financier et qui enfonce les autres magasins », accuse David Pereira, du syndicat SUD du magasin Haussmann. Des mots lâchés à l’AFP en raison de la nouvelle décision du groupe Galeries Lafayette de franchiser onze nouveaux magasins de villes moyennes en France. Une décision décriée par les syndicats qui redoutent une « cassure sociale » même si la direction des grands magasins assure que ce changement de stratégie « n’aurait pas d’impact sur l’emploi ».
En 2018 déjà, 22 magasins Galeries Lafayette avaient été repris le groupe FIB (Financière immobilière bordelais). Et si « un accord avait été négocié sur les acquis des salariés, qui ont été maintenus 15 mois après la reprise », assure la secrétaire générale du syndicat CGT du magasin de Haussmann à Paris Fouzia As Salmi., « le 13e mois et la prime de vacances » auraient finalement disparus des avantages des salariés après ces 15 mois selon la même porte-parole. Les sites d’Angers, Dijon, Grenoble, Le Mans, Limoges, Orléans, Reims, Pau, Rosny, Tours et Avignon, sont concernés par cette réduction de voilure.
Quant au magasin Galerie Lafayette Champs-Elysées inauguré en grande pompe en mars 2019, il souhaitait bouleverser les codes du shopping, comme le confiait aux Echos Nicolas Houzé, le directeur général des Galeries Lafayette, lors de son ouverture. Le tout en proposant un magasin inclusif avec des collections femmes et hommes mélangées. Mais suite au mouvement des gilets jaunes, qui avait durement touché l’avenue parisienne, et accusant maintenant l’absence de touristes étrangers en raison du Covid, le site semble souffrir d’une clientèle aux abonnés absents. Bien que de nouvelles initiatives comme le Live Shopping et la mise en place d’un service de seconde main, aient été lancées récemment.
25 août 2021