Les femmes aux États-Unis risquent-elles la peine de mort pour un avortement illégal ?

Une proposition de loi vient d’être déposée en Caroline du Sud.

Alors que la France réfléchit à faire inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution, les États-Unis poussent leur réflexion encore plus loin en matière de répression de l’IVG. Après avoir prononcé l’abrogation du droit fédéral à l’avortement, laissant chaque état décisionnaire en matière d’interruption volontaire de grossesse, un représentant républicain de Caroline du Sud, Rob Harris, a déposé une proposition de loi visant à rendre les mères responsables d’un crime, et donc passible de la peine de mort. Le tout dans un état qui en 2021 a même rétabli les pelotons d’exécution. Face au manque de produits pour les injections létales, une loi votée en Caroline du Sud permet ainsi d’utiliser la chaise électrique comme premier choix d’un condamné à mort, suivi par le peloton d’exécution.

Si le projet de loi de Rob Harris ne dit pas explicitement qu’une mère pourrait être amenée à rejoindre le couloir de la mort en cas d’IVG illégal, il vise cependant à définir le foetus quel que soit son stade de développement, « comme une personne qui devrait être protégée de la même manière de la fécondation à la mort naturelle », détaille Business Insider. Autrement dit le foetus serait considéré comme une personne, et une IVG serait alors punie comme un crime et son auteur et la mère risqueraient alors la peine de mort.

À ce jour la Caroline du Sud autorise légalement l’avortement jusqu’à 22 semaines (14 semaines de grossesse en France). Au delà du temps légal, la mère peut-être punie d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à deux ans et d’une amende pouvant aller jusqu’à 1 000 dollars. Le 5 janvier dernier, les anti-IVG de l’état essuyaient un revers de taille. La plus haute juridiction de Caroline du Sud invalidait une loi interdisant d’avorter après six semaines de grossesse.

13 mars 2023

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