Pourquoi on voit des cintres dans les manifestations pour le droit à l’avortement ?

Cet objet du quotidien est brandi par de nombreuses militantes.

Manifestation à Paris le 26 juin 2022
Crédit photo : Tay Calenda

Aux États-Unis comme en France, des cintres se retrouvent brandis au milieu des manifestations pour le droit à l’avortement. En 2016 déjà, une affiche reprenant le slogan « Ceci n’est pas un cintre » avait été viralisée sur les réseaux sociaux dans le cadre d’une campagne en France en faveur du droit à l’avortement. On y voyait des personnalités comme Rokhaya Diallo ou la dessinatrice Penelope Bagieu brandir cet objet habituellement destiné à accueillir des vêtements. Derrière ce slogan, une initiative du planning familial visant à dénoncer les interruptions volontaires de grossesses clandestines dans les pays qui ne l’autorisent pas. Elles seraient 47 000 chaque années à mourir des suites d’avortements clandestins, dénonçait alors le planning familial sur son site internet.

Et si cet objet du quotidien refait surface depuis l’annulation, ce vendredi 24 juin, de l’arrêt Roe vs Wade qui reconnaissait depuis 1973 le droit à l’avortement au niveau fédéral, c’est parce qu’il a une portée largement symbolique. « En France, avant la légalisation de l’IVG par la loi Veil, certaines femmes utilisaient des cintres et des aiguilles à tricoter afin de pratiquer des avortements clandestins. Cette pratique est encore courante dans les pays qui n’autorisent pas l’avortement », déplorait le planning familial déjà en 2016.

Autre que le cintre, d’autres techniques anciennes sont toujours utilisées là ou l’avortement reste illégal comme la chute volontaire, les coups au ventre, l’absorption de produits chimiques, percement de l’œuf par aiguilles ou objets contondants et perçants.

27 juin 2022

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