Le géant de la fast-fashion était dans le viseur des autorités américaines pour esclavagisme moderne.
Accusé de bafouer le droit du travail, notamment dans des usines à Leicester en Angleterre, Boohoo vient de rendre les conclusions d’une étude menée sur huit mois au sein de ses usines et fournisseurs. Le géant de la fast-fashion qui est dans le viseur des autorités américaines pour des pratiques proches de l’esclavagisme moderne : salariés sous payés, conditions de travail non conformes à la législation… reconnait des « problèmes clairement inacceptables ». Des conclusions qui ont poussé Boohoo a réduire à 78, le nombre de ses usines et fournisseurs, contre 200 auparavant. L’entreprise a relevé « de nombreuses défaillances » et explique vouloir travailler sur des « améliorations recommandées aux processus de gouvernance d’entreprise, de conformité et de surveillance de l’entreprise ».
Un engagement éthique qui va se renforcer
Le PDG du groupe, John Lyttle, a reconnu que l’enquête avait permis d’identifier « des problèmes importants et clairement inacceptables » et que Booho devait « aller plus loin et plus rapidement pour améliorer (sa) gouvernance, (sa) surveillance et (sa) conformité ». Des propos qui font suite à la mise en lumière, notamment dans un documentaire d’Arte, de conditions précaires dans des usines en Angleterre à Leicester. Boohoo a tenu à rappeler qu’il « n’en a pas profité intentionnellement et (que) son modèle économique n’est pas fondé sur l’exploitation des travailleurs de Leicester ».
La compagnie promet également de consolider sa liste de fournisseurs approuvés dans les six prochains mois et souhaite inviter de nouveaux fournisseurs ayant des antécédents en matière de politiques d’éthique et de durabilité. Elle assure également que son audit indépendant se poursuivra notamment en Angleterre.
25 mars 2021