Pour lutter contre le gaspillage, le géant chinois de la fast fashion compte sur ses clients.
Alors que le géant chinois de la fast fashion SHEIN est acculé face aux nombreuses accusations de travail forcé, l’enseigne vient d’annoncer le lancement de sa plateforme de seconde main SHEIN Exchange. Le but : favoriser une économie circulaire et éviter le gaspillage, le tout en comptant uniquement sur le bon comportement de ses clients, mais sans prendre d’actions du cotés de SHEIN pour réduire son impact environnemental avec une surproduction toujours croissante. « Chez Shein, nous pensons qu’il est de notre responsabilité de construire un avenir de la mode équitable pour tous, tout en accélérant les solutions pour réduire les déchets textiles », a expliqué Adam Whinston, en charge du département RSE (responsabilité sociale des entreprises). « En exploitant la portée et l’influence de notre communauté grandissante, nous croyons que la revente d’achats peut devenir la nouvelle norme dans notre industrie », a t-il ajouté.
Selon Vogue, SHEIN ne devrait pas faire de profits sur ces ventes de vêtements de seconde main SHEIN via sa plateforme SHEIN Exchange qui n’est pour l’instant qu’accessible aux États-Unis. Un récent documentaire diffusé au Royaume Uni dénonçait les conditions misérables des ouvriers du géant chinois. Pas de salaire fixe, une rémunération de 0.27 yuan (soit 4 centimes d’euros) par vêtement, des retenues sur salaire en cas d’erreur et des journées de travail de 18h alors que la loi chinoise fixe le seuil à 40h par semaine. Voilà l’état des lieux décrit par le reportage « Untold: Inside the Shein Machine », qui ne fait que rappeler des informations déjà largement relayées par les associations.
En France, un pop-up SHEIN avait déclenché une vague de contestations alors que des clients par centaines s’étaient amassés pour voir en vrai les propositions vestimentaires de l’enseigne en France.
21 octobre 2022