Le géant de l’ultra fast-fashion a récemment ouvert des boutiques éphémères à Toulouse, Montpellier et Paris. Provoquant au passage la colère de mouvements activistes et écologistes.
Depuis mai dernier, le géant de la fast-fashion SHEIN a choisi d’installer plusieurs pop-up stores et showroom en France. Orpheline de boutique physique permanente dans l’hexagone, la marque a choisi d’ouvrir des shop éphémères à Montpellier, Toulouse et dernièrement Paris. Et si elle est largement critiquée par de multiples ONG, la marque est fortement plébiscitée par la Gen Z en demande constante de nouvelles pièces pas chères. En témoigne la longue queue aperçue lors de l’inauguration du pop-up store de Toulouse, où des centaines de personnes se sont amassées pour découvrir en vrai, les pièces de détaillant chinois. Mais alors que les polémiques autour de SHEIN, accusé d’esclavagisme moderne, enflent, des groupes de militants se sont rendus devant les vitrines des boutiques éphémère de la marque en France, dans l’espoir de dissuader ses plus fidèles clients.
Des manifestations contre les dérives de SHEIN à Toulouse et Montpellier
À Toulouse le 25 mai dernier, l’ouverture de la boutique éphémère SHEIN a provoqué une véritable cohue, certains jeunes étant venus deux heures avant l’inauguration officielle. Mais face à cette engouement, le mouvement social écologiste Extinction Rebellion s’est insurgé de la venue du détaillant, dénonçant la “folie consumériste” autour de la marque tout en rappelant les dangers de l’ultra fast-fashion sur l’environnement. Lors de la dernière journée d’ouverture du pop-up store, les activistes du mouvement accompagnés du groupe Youth for Climate, ont collé des affiches sur la devanture de la boutique, dénonçant les pratiques polluantes et déshumanisées de SHEIN.
“SHEIN responsable de l’exploitation des travailleur.euse.s. 6 euros par jour, c’est le salaire d’un ouvrier textile au Vietnam” , pouvait-on lire notamment sur les affiches placardées par le collectif qui a également déposé des petites étiquettes dans les poches des vêtements de la marque. Sur celles-ci on pouvait lire des messages pointant du doigt les produits chimiques utilisés par SHEIN dans ses pièces textiles et leurs effets néfastes sur l’environnement.
SHEIN accusée de bénéficier du travail forcé des Ouïghours
Un mois plus tard, en juin 2022, c’est à Montpellier que l’enseigne chinoise a déposé ses valises au dernier étage du centre commercial du Polygone. Tout comme à Toulouse, l’évènement a rassemblé un grand nombre d’aficionados de la marque. Mais tout comme à Toulouse encore, des militants et activistes écologistes se sont rendus devant la boutique éphémère, pancartes à la main pour dénoncer les dérives du géant chinois. “SHEIN est complice de crime contre l’humanité” pouvait-on lire sur des affiches en écho aux traitement du peuple Ouïghours en Chine, minorité musulmane suspectée d’être enfermée dans des camps de travail forcé.
Pas de vague à Paris
Dans la capitale et ce depuis le 24 juin, SHEIN a implanté non pas un pop-up store, mais un showroom en partenariat avec la plateforme de paiement en plusieurs fois, Klarna. C’est au 11 rue des Déchargeurs dans le quartier de Châtelet que l’enseigne chinoise a installé sa boutique temporaire dans laquelle les client(e)s ne peuvent pas directement acheter de vêtements. En effet, ils sont invités à sélectionner des looks via l’application SHEIN afin de les commander aussitôt en ligne. L’évènement parisien qui durera jusqu’au 10 juillet, n’a pour le moment pas connu de débordements.
1 juillet 2022
