On avait dévoré son premier projet, la sudiste est revenue cet été avec un nouvel EP accompli.
Si on la rencontre à Paris, Dina, enchaine en réalité les aller-retours entre la capitale et le village de Solliès-Toucas, à côté de Toulon, où elle a grandi. La signature féminine de Hall Access, label de la galaxie Sony, y peaufine sa voix mais aussi sa confiance en elle. Celle qui a toujours profité des bras confortables d’un matriarcat à la maison, a pu compter sur une maman qui la poussera très tôt à se lancer dans la musique. De cet empowerment, naitront des textes assumés et mélodieux. Il n’y a qu’à voir le titre choisi par Dina pour son premier projet « Bossy ». Un anglicisme qui lui vaut très vite d’être présentée dans la presse spécialisée rap et rnb comme une « badass », une « girlboss ». Pas de doute que Dina gère. Il n’y a qu’à écouter son nouveau 8 titres sorti cet été dans lequel la Kichta est tellement balaise qu’elle se ventile avec.
Sur le papier tout semble réuni pour que Dina trouve son public, Sony sait en revanche que pousser une figure féminine dans le paysage musical français demande du temps. Parce que le public féminin est plus difficile à convaincre. Dina semble elle, être prête à se lancer à toute allure dans l’aventure, portée par des instrumentales entraînantes et quasi hautaines. De celles qui vous pousseront surement à vouloir ouvrir la portière passagère de Dina, pour grimper dans sa pop bercée au RNB, qu’elle propose sur son autoroute de l’assurance. Avec « Bossy 2.0 », balancé sur les plateformes de streaming durant le mois de juillet, son management nous l’assure il ne s’agit que d’un hors d’oeuvre. Une première mise en bouche avant le buffet royal, un album qui devrait arriver cette année. Un projet attendu tant Dina a réussi à trouver l’équilibre entre des mielleries vocales et un -je me la raconte- savamment dosé.
Crédit photo :
Direction artistique : Hanadi Mostefa
Photographe : Victoire Plé
Styliste : Mounira Moeqrie
Lieu : French Theory
10 octobre 2022