Jeunes créateurs FR : ASPHYXIE, la marque nantaise imaginée sur les bancs de l’école

Pour ne plus avoir le souffle court.

Crédit photo : Zoé Cavaro pour ASPHYXIE

Elles sont (entre autres) deux stylistes Aurélia Legoffe et Charlotte Gaultier à imaginer l’ADN de cette marque française née d’un projet scolaire. Depuis à l’Atelier Chardon Savard de Nantes, elles peaufinent un style mêlant l’oversize, les coupes évasées et structurées à grands coups de destructuration. Elles nous racontent comment elles font vivre ASPHYXIE, marque étudiante et étudiée. Zoom sur ces jeunes créatrices françaises.

Libérer les corps et l’esprit de l’asphyxie

Si Charlotte puise son inspiration du côté de l’art, elle ne se limite pas au genre. « J’aime beaucoup la peinture, la sculpture, mais aussi la musique. J’essaye aussi de consommer beaucoup de cinéma. De manière générale, lorsque je crée des vêtements, j’essaye de les imaginer pour des personnages, de les inscrire dans une histoire », nous confie t-elle. Même son de cloche pour Aurélia qui multiplie les sources de créativité en basant sur ses cinq sens et en piochant dans les « images, les ressentis, le toucher… on ne peut pas, fin du moins à titre personnel, se baser que sur une seule forme d’inspiration. Pour pouvoir trouver chacune de mes inspirations j’essaie de sortir, aller la mer, prendre l’air frais, discuter avec des personnes extérieures au projet pour donner de la cohérence à mes propos ». 

Si elles ont présenté leur collection collaborative à l’occasion d’un show organisé par Renault, pour Aurélia, avoir sa propre marque relevait de l’impossible, voire de l’interdiction. « Avant de rentrer à l’Atelier Chardon Savard de Nantes, créer des vêtements était pour moi compliqué. En effet on nous apprend depuis petit que pour être artiste il faut du talent, il faut que ce soit inné et que ce genre de chose ne s’apprend pas. Or rien n’est sûrement plus fort que la volonté d’apprendre et de s’enrichir tous les jours, alors grâce à l’atelier cela fait maintenant 3 ans que je réaliser mon rêve d’enfant : créer des vêtements. Cela fait aussi maintenant 3 ans que chaque année un défilé est organisé par l’école »

Soutenues et aiguillées par leurs professeurs, elles forment un groupe avec d’autres élèves et décident de mettre des vêtements sur un sentiment partagé par tous : l’asphyxie ambiante. Le nom de la marque nait alors. « L’idée était d’exprimer un ras le bol, une sensation d’oppression de la part du monde qui nous entoure. Un sentiment d’asphyxie, d’angoisse générale », nous écrit Aurélia. « Mais en règle générale les créations sont liées à des faits sociaux, où des ressentis personnels face au monde qui nous entoure de manière générale, non pas nécessairement négative », poursuit-elle. « Le projet avait pour ambition de libérer le corps et l’esprit avec des formes amples », détaille Charlotte.

4 janvier 2023

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