La chaîne américaine Claire’s, impactée par les droits de douane mis en place par Trump, envisage de fermer boutique et serait à la recherche d’un repreneur.
Enseigne phare des années 2000, Claire’s a chargé la banque Houlihan Lokey de trouver des repreneurs potentiels pour gérer son activité aux États-Unis, au Canada et en Europe. La faute à une concurrence de plus en plus féroce, mais aussi à de nouvelles taxes douanières, qui ont gravement impacté l’activité de la marque. Après une faillite en 2018, Claire’s – qui compte plus de 2000 points de vente dans le monde -, avait contracté un prêt d’environ 500 millions de dollars (soit 430,84 millions d’euros), dont la date butoir était prévue pour décembre 2026. D’après Bloomberg, l’entreprise aurait demandé à ses créanciers, les sociétés d’investissement Elliott Management Corp. et Monarch Alternative Capital LP, de reporter les paiements d’intérêts sur sa dette afin de conserver ses liquidités.
Une situation déjà complexe qui s’est récemment vue aggravée par les nouvelles mesures douanières imposées par Donald Trump. Dépendante en majeure partie de la Chine pour ses approvisionnements, Claire’s Stores Inc. est désormais sous pression face à des tarifs exponentiels et la concurrence imposée par des vendeurs en ligne comme Amazon. Céder son entreprise à un acheteur extérieur permettrait ainsi de réduire le stress imposé par les propriétaires actuels.
En France, Claire’s baisse le rideau peu à peu
Tarbes en juillet, Saint-Etienne en janvier, Angers en avril… En France, les fermetures se multiplient pour Claire’s. Installée depuis 23 ans dans la rue Saint-Aubin à Angers, la boutique pour ado tirera sa révérence à la fin du mois. La faute à une baisse massive de fréquentation (dont souffrent d’ailleurs de nombreuses boutiques du centre-ville). “Elle n’est plus au rendez-vous, se désole la responsable du magasin au média Angers Ma Ville, Les gens rentrent mais n’achètent plus. Quand j’ai commencé, il y avait tellement de clients dans la boutique que l’on circulait difficilement. Je n’ai que deux autres collègues à temps partiel. À une époque, nous étions cinq à temps complet.” Le temps des piercings à petit prix entre deux heures de cours est-il définitivement révolu ?
26 juin 2025