À l’occasion d’un test des programmes d’entraînement Cycle Menstruel et Force au Féminin par Basic-Fit, deux de nos abonnées, serviettes le dos et appli en main, ont testé une séance et partagé avec nous leur relation avec leur cycle, quelle que soit l’étape de leur vie.
Si les publicités pour les protections hygiéniques nous encouragent à faire du sport même pendant nos règles, la réalité, elle, est bien moins évidente. Entre syndrômes prémenstruels douloureux, dérèglements hormonaux et bouffées de chaleur, difficile de se motiver à soulever des poids. Confrontées à deux problématiques bien différentes, Charline, 32 ans et Cookie, 40 ans, sont venues tester les nouveaux programmes Basic-Fit adaptés à la santé menstruelle des femmes. L’une a des règles douloureuses, l’autre n’a aucune motivation pour faire du sport durant ses règles. Mais toutes les deux ont envie de reprendre le contrôle sur leur corps.
S’écouter et se faire accompagner
Un essai qui s’accompagne de pas mal d’attentes : “Mon syndrome prémenstruel (SPM) peut durer jusqu’à 10 jours… En plus des douleurs, j’ai tous les effets hormonaux, le gros bad mood. Puis le premier jour, ça fait vraiment très mal, j’ai de grosses douleurs. Du coup, c’est vrai que j’ai eu un peu la flemme de faire une pratique sportive ce jour-là, nous confie Charline, qui pratique la boxe entre femmes à hauteur de deux fois par semaine. Je me force à aller à l’entraînement, même quand j’ai mes règles. Et après, généralement, ça me fait beaucoup de bien. En testant ce programme, j’aimerais confirmer ça : “oui, je peux quand même bouger, avoir une vraie activité”. Et peut-être que ça pourra même soulager mes douleurs, notamment celles du dos et du ventre. Parce que forcément, c’est là où on est un peu ballonnées quand on a ses règles, on a le ventre gonflé.” Ça tombe bien : sur le site de la salle de sport, la promesse est là : “Que tu sois en plein cycle menstruel ou en ménopause, ici tu trouveras exactement ce qu’il te faut pour te sentir au top.”
Cookie elle a des règles très abondantes. « Et du coup je suis hyper fatiguée, je perd toute motivation à faire du sport à ce moment là« , nous confie celle qui aime se faire accompagner d’un coach pour se challenger lors de ses séances de sport. L’application Basic Fit va lui permettre durant sa séance, de découvrir des machines vers lesquelles elle ne se serait pas diriger d’elle même.
Affronter le boysclub
Seulement voilà : en plus de l’inconfort lié à sa féminité, vient également la question du regard, qui empêche certaines femmes – qu’elles soient en période de règles ou non -, à fréquenter les salles de sport. En effet, en France, on compte 35% de femmes pour 65% d’hommes, toutes disciplines confondues. Et non pas simplement par peur d’être observée un peu trop longuement, mais surtout par crainte de ne pas être la bienvenue dans ce qui apparaît encore comme étant un boysclub : “J’ai été inscrite dans une salle de sport il y a 10 ans… Mais c’est vrai que j’ai du mal à m’y remettre, je ne sais pas trop quoi faire quand j’y suis… Je me dis que tout le monde va me regarder. Du coup, je ne préfère pas y aller. J’ai l’impression que je suis moins performante. Par exemple, si un mec attend pour une machine, je vais lui céder ma place car dans ma tête, il est forcément plus fort que moi,” avoue Charline, qui “préfère les entraînements à la maison, avec une petite vidéo”. Quand elles sont en période de règles, c’est pire : Pour Charline, l’une de ses craintes est d’avoir une fuite. “J’ai peur qu’en fonction de certains exercices ou de certaines positions, ça déborde…” Alors, la séance menstruelle sélectionnée par notre apprentie sportive aura-t-elle anticipé cette possibilité ?
Conscientes de ces freins, les équipes de Basic-Fit tentent de remédier à ce déséquilibre dans les salles de sport, notamment à travers avec programmes adaptés. “Chez Basic-Fit, on a toujours eu ce but d’augmenter la présence féminine dans nos salles, qu’elles se sentent à l’aise et légitimes d’aller à la salle, comme les hommes. Ces programmes s’inscrivent dans cette dynamique-là”, nous explique Jessel, représentant de Basic-Fit. Notre guide du jour poursuit : “À travers le succès de nos salles, on veut aussi porter des messages, et aborder des sujets qui sont importants et encore un peu tabous, comme celui des règles. Pareil pour la ménopause. Je ne pense pas qu’on en parle énormément ni dans le sport, ni, plus largement dans la société…”
L’application Basic-Fit, dédiée à ses programmes féminins, met en avant des femmes utilisant les machines. D’une part, pour illustrer les exercices à destination des utilisatrices, et d’autre part, de manière implicite, pour les encourager à (re)prendre leur place dans des espaces majoritairement occupés par les hommes. Un véritable plus pour Cookie qui voit en cette app, « l’opportunité de se payer une forme de coaching quand on en n’a pas les moyens et ainsi se fixer un objectif précis en salle en ayant l’impression d’être à la fois accompagnée et autonome ».
Indisposées, vraiment ?
Accessibles sur l’application de Basic-Fit, les entraînements cherchent donc à transposer le confort de la maison, l’expertise et les machines en plus. Après la séance d’échauffement réglementaire, Charline se lance. Au cours de sa séance “gérer sa force pendant ton cycle”, elle débriefe : “L’appli est super intuitive et le programme est progressif, donc c’est cool, on ne commence pas trop fort. Faut juste trouver un endroit où poser son téléphone !,” plaisante-t-elle, avant de repartir s’entraîner. Développé-couchés, pompes, squats… De l’extérieur, pas de différence avec une séance classique. Pourtant, Charline note tout de même une légère subtilité : “Il n’y a pas trop d’abdos, ce qui peut être assez cool si comme moi, on a mal au ventre avant et pendant ses règles.”
Après 45 minutes d’exercice et un passage au vestiaire, Charline, auparavant fâchée avec la salle de sport, se livre : “Je me suis sentie accompagnée par l’application, et ça m’a permis d’être dans mon monde. Donc c’est vrai que je n’ai pas du tout fait attention au regard des autres. En vrai, ça m’a même donné envie de me réinscrire !” Elle l’avoue, après cette séance, la jeune femme se sent bien. Car si l’on a la sensation que faire du sport lorsque l’on a ses règles s’apparente à une séance de torture, en réalité, de nombreuses études montrent que l’exercice physique aide à soulager les douleurs menstruelles et du SPM.
Plus encore, une étude récente a démontré que les femmes sont plus performantes lorsqu’elles ont leurs règles : en effet, des tests ont évalué le temps de réaction, l’attention, la précision et la cognition spatiale de 241 femmes, à 14 jours d’intervalle. Et si elles se sentaient moins bien pendant leurs règles et anticipaient de mauvaises performances, en moyenne, elles étaient 12 % plus rapides dans les tâches de déplacement de balle et 25 % plus susceptibles de réussir un test de leurs capacités d’anticipation.
Pour retrouver l’application Basic-Fit c’est ici.
En collaboration avec Basic Fit
10 mars 2025