Les parlementaires veulent en savoir plus sur le rôle de Live Nation, organisateur de cet évènement qui a couté la vie à 10 personnes en novembre dernier.
Dans la soirée du 5 novembre un mouvement de foule au festival Astroworld, organisé par Travis Scott et Live Nation, a entrainé la mort de dix personnes. Une tragédie qui a poussé le rappeur à quitter la vie publique et force aujourd’hui Live Nation à devoir répondre à une enquête menée par le Congrès américain. Une cellule spéciale au sein de l’institution politique américaine a notamment envoyé une lettre à Michael Rapino, président et PDG de Live Nation Entertainment, Inc., demandant des éclaircissements sur ce qui a pu conduire au drame du 5 novembre. “Des rapports récents soulèvent de sérieuses inquiétudes quant à savoir si votre entreprise a pris des mesures adéquates pour assurer la sécurité des 50 000 spectateurs qui ont assisté au festival Astroworld”, écrivent les parlementaires qui se basent sur des éléments évoqués par la presse et la police de Houston.
Live Nation a jusqu’au 7 janvier pour répondre
La lettre décrit un staff sur place “inexpérimenté ou mal équipé pour faire face aux blessures de masse” et pointe du doigt des faits survenus en 2019, lors de la première édition du festival Astroworld. Des barrières de sécurité avaient notamment été forcées par des participants. “Des centaines de fans ont franchi des barricades métalliques lors du même festival en 2019, provoquant des blessures. Quelques heures seulement avant la représentation du 5 novembre 2021, des dizaines de fans ont franchi une entrée du festival, indiquant que les organisateurs n’étaient peut-être pas préparés pour la foule ce jour-là”, écrit la cellule dédiée à la tragédie, citant un papier du média américain Rolling Stone.
Le Congrès se questionne également sur le comportement de Live Nation après l’événement. Les parlementaires se disent préoccupés par les dispositions prises par l’organisateur auprès de certains employés. “Live Nation et sa filiale auraient retenu leur salaire jusqu’à ce que les employés à temps partiel qui travaillaient pour le festival aient signé un contrat de travail révisé”, écrivent les membres du Congrès.
Live Nation a jusqu’au 7 janvier pour répondre et fournir des preuves qui viendraient contredire ce rapport. Depuis la tragédie, dont la plus jeune victime avait 9 ans, Live Nation et Travis Scott ont du faire face à plusieurs plaintes. Le rappeur avait de son côté proposé de payer les obsèques des victimes. Début décembre le média Vulture rapportait que la moitié des familles avait refusé l’offre de l’artiste.
24 décembre 2021