La success story des bonnets traditionnels de Soukayna Zon Zian

Pharrel Williams lui en aurait acheté un, Soukayna, fondatrice de la marque de bonnets “Soukayna Zon Zian”, nous raconte comment elle a transformé un bonnet traditionnel en véritable fashion statement.

Crédit photo : Basile Bertrand

Si vous vous baladez dans le centre de Paris, vous pourriez croiser des personnes mais aussi des enfants arborant les couvre-chefs de Soukayna. La jeune femme, influenceuse sur Instagram, et plébiscitée pour ses looks photographiés dans les rues parisiennes, a depuis peu lancé ses drops de bonnets traditionnels revisités. Elle s’inspire des Kuffi en laine, petits chapeaux marocains connus pour leurs motifs géométriques ou floraux, parfois très fins, et déclinés en plusieurs couleurs. Souvent portés par les hommes musulmans, Soukayna les rend ici populaire, et désormais adoptés par les femmes.

ANCRÉ : Hello Soukayana ! Peux-tu nous raconter comment est née « Soukayna Zon Zian » ?

Soukayna : Notre marque est née d’une passion commune pour l’artisanat, le crochet et les savoir-faire traditionnels. L’idée vient de mon partenaire Zian qui voulait mettre en lumière un travail manuel authentique et donner une vraie place aux artisans avec lesquels nous collaborons. Dès le début, nous avons choisi de travailler avec des artisans marocains, dont le savoir-faire au crochet apporte une qualité et une identité unique à nos bonnets. Petit à petit, ce projet est devenu une marque à part entière : un espace où la création, la culture et la transmission se rencontrent. C’est une marque artisanale qui valorise le crochet et les techniques traditionnelles africaines. Chaque pièce est faite à la main, avec patience, précision et intention. Notre univers mélange authenticité, couleurs, héritage culturel et modernité.

Crédit photo : Basile Bertrand

ANCRÉ : Pourquoi le bonnet ?

Le bonnet s’est imposé naturellement à nous parce qu’il représente parfaitement notre démarche : une pièce simple, du quotidien, mais qui devient unique lorsqu’elle est entièrement crochetée à la main. C’est un accessoire intemporel, expressif, et profondément lié à notre identité artisanale. Mais dans notre nouveau drop, on propose de nouvelles pièces colorées et uniques, ainsi que des débardeurs et des jeans.

ANCRÉ : Peux-tu m’en dire un peu plus sur vos inspirations ?

Nos inspirations viennent principalement de l’Afrique : ses couleurs, ses textures, ses traditions, son énergie. Les paysages, les marchés, les savoir-faire anciens, les tissus, les ambiances… Tout cela nourrit notre créativité et donne son âme à nos pièces

Crédit photo : Basile Bertrand

ANCRÉ : Quel est votre processus de fabrication ? Et comment se procurer une pièce une fois achevée ?

Chaque bonnet est réalisé entièrement à la main par nos artisans. Entre la préparation, le choix du fil, du motif et la réalisation au crochet, un bonnet demande 4 à 5 heures de travail. Ce temps, cette précision et ce savoir-faire se ressentent dans chaque pièce. Nos bonnets sont disponibles principalement en ligne. Nous organisons des pop-ups de temps en temps, pour permettre aux gens de découvrir nos pièces en vrai et d’échanger directement avec nous. Pour le moment, nous ne souhaitons pas ouvrir un point de vente. Nous privilégions la flexibilité, la création et le contact direct via nos événements et notre présence en ligne.

Crédit photo : Basile Bertrand

ANCRÉ : Vous venez justement de lancer un nouveau drop, dans un édito réalisé par le photographe Basile Bertrand…

Cette collaboration est née lorsque Basile nous a contactés via Instagram pour travailler avec nous. De notre côté, nous connaissions déjà son travail, et on aimait déjà beaucoup ce qu’il faisait. La connexion s’est faite naturellement. Le projet visuel avait pour objectif de mettre en avant nos textiles et nos bonnets à travers un shooting sur fond gris, neutre, afin de laisser la matière s’exprimer. Nous voulions également intégrer des éléments symboliques : la bassine sur la tête, en référence aux marchés africains ; les caisses, qui rappellent l’ambiance du maquis, et surtout représenter la famille Soukayna Zon Zian à travers des photos de groupe, comme celle sur le canapé, qui évoque des scènes de vie et l’esprit de communauté propre à l’Afrique.

Crédit photo : Basile Bertrand

ANCRÉ : La notion de l’image, c’est important pour vous ?

Oui, l’image est essentielle. Elle permet de transmettre toute la valeur du travail artisanal : le temps, la patience, la culture, les savoir-faire. L’image est un langage à part entière, qui raconte notre identité et immerge les gens dans notre univers.

13 décembre 2025

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