La chaine de magasins vient officiellement d’être mise en vente, les syndicats se disent inquiets.
Depuis une décennie maintenant l’enseigne Pimkie connait des difficultés. Après avoir déposé le bilan en Belgique, les magasins de prêt à porter féminin se voient lâchés par leur propriétaire : la famille Mulliez (qui déteint également Boulanger, Décathlon, Auchan…). Alors que plusieurs rumeurs couraient sur la mise en vente de Pimkie, la direction du groupe a fait savoir qu’elle cherchait désormais officiellement un nouvel actionnaire. L’arrivée en France d’un nouveau PDG en la personne de Philippe Favre, ancien président de Go Sport, et chargé de redresser l’entreprise, dès janvier 2022 n’aura finalement pas permis de sauver le groupe. « L’actionnaire actuel recherche une solution actionnariale externe et se donne plusieurs mois pour faire cette recherche et trouver la meilleure solution possible« , a indiqué la communication de Pimkie à l’AFP. Alors que va t-il advenir des 232 magasins en propre Pimkie et ses 81 en affiliation ? L’inquiétude grandit auprès des 1 500 salariés.
L’arrivée du nouveau PDG en début d’année avait apporté une lueur d’espoir aux salariés qui s’attendaient à « un retournement d’entreprise avec une restructuration, certainement des fermetures de magasins », a expliqué à l’AFP lundi Karine Therage, responsable de magasin à Noyelles-Godault dans le Pas-de-Calais, élue au CSE et déléguée syndicale CFE-CGC. L’annonce de la vente vient redistribuer les cartes et ajoute au brouillard ambiant. « On trouve ça dommage que ce soit le repreneur et pas la famille Mulliez qui fasse le sale travail. On se sent laissé sur le côté », a déploré Karine Therage. « Pimkie a été de 1970 aux années 2000 une entreprise florissante qui a contribué à l’essor des autres entreprises de la galaxie Mulliez. On ressent ça presque comme une trahison. », poursuit la représentante.
Face au rouleau compresseur de la fast-fashion et à l’augmentation des achats en ligne, Pimkie, pourtant enseigne vedette auprès des adolescentes dans les années 90, ne semble plus conquérir sa cible. Cette dernière se tournant vers des SHEIN, Fashion Nova et autres vendeurs de fast fashion pratiquant des prix extrêmement bas. La famille Mulliez se laisse jusqu’à fin 2022 pour trouver un acquéreur sans quoi le nom Pimkie pourrait disparaitre.
1 juin 2022