12 artistes féminines qui font rayonner l’Asie du Sud et Sud-Est continentale

Une new gen bien décidée à faire fusionner ses multiples cultures.

Crédit photo : À gauche : Priya Ragu par Warner Records UK / À droite : Tashan par Alia Romagnoli

Elles sont rappeuses ou chanteuses et viennent du Sri-Lanka, des Philippines ou de Thaïlande. D’autres habitent sur le continent européen ou américain et font rayonner leurs origines à travers leur musique. Rencontre avec celles qui font de l’Asie du Sud et du Sud-Est continentale les nouveaux centres névralgiques du bon son à l’internationale.

TASHAN

Auteure-compositrice-interprète, TASHAN est moitié Suisse, moitié Indienne. Un mélange qui se ressent dans sa musique et son unique album, « BombayMami, Vol. 1 », dans lequel elle associe mélodies traditionnelles et sonorités pop et R&B plus contemporaines. Une mixité qui se retrouve également dans sa direction artistique – qu’elle gère elle-même -, où elle fait cohabiter deux univers pour créer le sien, qui ne ressemble à aucun autre.

Sophia Liana

Signée sur le label Def Jam South East Asia, la Malaisienne Sophia Liana s’est fait découvrir en tant que membre du girlsband originaire de de Kuala Lumpur, De Fam. Alternant entre projets en groupe et carrière solo, la jeune femme s’illustre à la perfection dans tous les domaines : chant, rap, mais aussi danse et comédie, faisant d’elle l’une des personnalités les plus appréciées dans son pays.

Priya Ragu

Suisse d’origine sri lankaise, Priya Ragu, navigue entre ses deux cultures avec la grâce d’un oiseau. Si elle maîtrise le violon depuis ses sept ans, talent qu’elle met au service de chants tamouls entonnés en famille, c’est Lauryn Hill et Brandy qui lui donnent réellement envie de chanter. Des influences multiples qui donnent vie à un style, imaginé par l’artiste et son frère : le raguwavy, une fusion entre Orient et Occident où samples de B.O. de films tamouls, de chants religieux et instruments traditionnels comme le tabla rencontrent rythmes électro-pop et voix rnb éthérée. 

Nu Linh

Originaire du Sud de la France, Nu Linh grandit dans un foyer vietnamien, et est aussi marquée par les artistes des années 1990, de Faith Evans à Musiq Soulchild, qui passaient en boucle dans le restaurant de ses parents que par les origines asiatiques de sa famille, arrivée en bateau en France, comme elle le confie dans sa chanson Perle de Saïgon. Une identité pleinement revendiquée dans son album The Broken Hearts Club vol.1, dont elle a maîtrisée toutes les phases de création, de l’écriture à la direction artistique.

DENȲ

Lorsqu’on parle de rnb aux Philippines, on pense à un nom : DENȲ. Membre éminent du collectif WAYBETTR, son premier single, “Gusto With Ya” cumule plus de 51 millions de streams sur Spotify. Aussi bien influencée par le rnb old school que la K-pop (elle avoue être particulièrement fan du groupe BTS), DENȲ est passée d’artiste prometteuse à superstar en un album, « LOVES7AGE », sorti en 2023. 

Yacko

La rappeuse indonésienne est l’une des (rares) figures féminines de la scène hip-hop de Jakarta. Présente depuis les années 1990 sur la scène underground, elle explose en 2014 avec son premier (et unique) album : “The Experiment”. Un album qui porte bien son nom, puisqu’elle teste plusieurs sonorités et types de flow au fil de ses sons, toujours un brin rétro. Kickeuse hors pair, Yacko débite sur toutes les prods. Et toujours avec une énergie ultra-badass.

Raveena

Élevée aux Etats-Unis dans un foyer sikh traditionnel, Raveena s’est fait connaître grâce à un savant mélange d’influences. Passionnée par le rnb, le jazz et la soul, la jeune femme intègre également à ses compositions tout son héritage culturel penjabi. Entre déclaration d’amour au cinéma bollywoodien et coming-out queer, la chanteuse se fait le porte-parole des artistes de la deuxième génération d’immigrés, et panse leurs blessures identitaires de ses textes puissants et de sa voix suave.

Keyana

Moitié singapourienne, moitié ghanéenne, Keyana, 20 ans, a tout de la pop-star à succès. Une voix suave, des mélodies entraînantes et un sens de la chorégraphie à toute épreuve. Pourtant, c’est dans le jazz et les sonorités de ses deux pays que la jeune femme puise son inspiration, pour créer un son actuel aux accents soul et chanter son quotidien, parfois difficile, de femme noire en Asie. 

Eva B

Originaire du quartier de Lyari, à Karachi (Pakistan), Eva B cumule les premières fois : première rappeuse féminine du pays, mais aussi première artiste connue voilée et qui appartient à la minorité baloutche. Et dès ses débuts, son succès est immédiat. Repérée par un grand producteur du pays suite à sa participation à l’émission Coke Studio, elle sort dans la foulée le titre “Kana Yaari”, qui est, encore à ce jour, l’un des titres contemporains les plus populaires de son pays. 

NILUSI

Rendue célèbre dès son plus jeune âge suite à ses passages dans L’Ecole des fans et le groupe d’enfants Kids United, l’artiste indépendante et pluridisciplinaire de 24 ans s’épanouit aujourd’hui loin de la pop enfantine qui l’a fait connaître. À travers des sonorités inspirées du rnb des années 2000, de la nu-soul mais aussi des ses origines sri-lankaises, Nilusi fait rayonner son héritage et ses multiples influences grâce à une musique qui lui ressemble. Sorti en novembre dernier, son premier album, Lettre à l’Univers, a même récemment attiré l’attention de Timbaland. Une carrière d’interprète bien remplie qui ne semble pas arrêter la jeune femme dans ses projets : en effet, elle est à la tête de son propre label et elle écrit régulièrement des morceaux pour d’autres artistes, dont Alibi pour Yseult.

Joy Crookes

Si elle a été très remarquée lors de son passage au studio Colors en 2017 pour sa douce interprétation de son single, Mother May I Sleep With Danger?, la londonienne d’origine bangladaise s’était depuis fait un peu plus discrète. Pourtant, elle n’a jamais arrêté la musique, continuant d’enchanter le public de sa voix aux sonorités jazz et de ses textes profonds, dans lesquels elle évoque notamment son milieu d’origine, sa double-culture, ses racines et tout ce qui constitue son identité. Une authenticité qu’elle met également au service de ses visuels, toujours très travaillé, qui rendent eux aussi hommage à son histoire familiale.

Suboi

Basée à Ho Chi Minh-Ville, Suboi est une véritable star à domicile. Première rappeuse du pays, elle a même été baptisée « Reine du Hip-Hop vietnamien » par le Guardian. Une crédibilité acquise au fil du temps et des projets, pour l’artiste qui a commencé dans les battles dès l’âge de 15 ans. Alternant entre anglais et vietnamien, la kickeuse utilise sa musique et sa popularité pour parler d’amour, mais aussi de pression sociale et du quotidien des jeunes filles de son pays.

24 janvier 2025

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