Vous vous aimez de moins en moins depuis un an ? Voici peut-être pourquoi.
Si certains secteurs ont profité de la crise du COVID, on ne s’attendait pas à ce que celui de la chirurgie esthétique figure parmi la liste. Aux États-Unis, la rhinoplastie a subit une forte hausse, passant en tête des opérations pratiquées outre Atlantique pendant l’année 2020. La raison de ces augmentations ? Le Zoom Effect. Autrement dit, des complexes exacerbés en raison du nombre d’heures passées devant les écrans en conférence téléphonique. Appelé également Zoom Dysmorphia, cet effet secondaire du COVID est constaté par un grand nombre de dermatologistes et chirurgiens esthétiques.
Des effets peu flatteurs et un temps sur les réseaux sociaux également en cause
« À mesure que le recours aux appels vidéo augmentait, nous avons commencé à voir les conséquences dû au fait de se regarder aussi longtemps avec insistance », a déclaré Shadi Kourosh, Docteur en médecine de la Harvard Medical School et du Massachusetts General, Hôpital de Boston. En interrogeant 134 de ses collègues, Kourish s’est rendue compte que 56,7% avaient constaté une augmentation des consultations dites cosmétiques et que dans 86% des cas, les patients avaient mentionné les appels en visioconférence comme un motif de consultation. « L’augmentation du temps passé devant la caméra, associée aux effets peu flatteurs des caméras frontales, a déclenché une réponse inquiétante et subconsciente unique à l’époque dans laquelle nous vivons », explique Kourosh.
« De plus, de nombreuses personnes passaient également plus de temps sur les réseaux sociaux, visionnant des photos très retouchées des autres, déclenchant des comparaisons malsaines avec leurs propres images sur des caméras frontales, qui, nous le savons, sont déformées et ne sont pas un reflet fidèle. », poursuit-elle. Après enquête auprès de ses clients et de ceux de ses confrères, il semblerait que les préoccupations les plus courantes des patients concernaient les rides du haut du visage (77%), les cernes sous les yeux (64,4%), les taches sombres sur le visage (53%) et l’affaissement du cou (50%).
Selon une récente étude publiée par Zoom, leader des téléconférences, les Français seraient nombreux à se dire prêt à délaisser les visioconférence dès la fin de la pandémie.
16 mai 2021