Les ventes de SHEIN en France seraient en chute libre

Une récente enquête sur la consommation des clients SHEIN en France a récemment mis en lumière le net recul des ventes du géant chinois depuis le début du mois de novembre.

Crédit photo : SHEIN France

Alors que SHEIN figurait dans le top 10 des sites les plus consultés en France en novembre dernier, la récente polémique autour de la vente des poupées pédopornographiques, a fait basculer la popularité du géant chinois. En effet, ses ventes seraient en chute libre en France, montrant le début de la fragilité du modèle. Et malgré les efforts de SHEIN à se positionner dans l’hexagone comme un acteur reprenant les codes du premium, entre corner au BHV ou encore pop-up dans le centre de la capitale.

Entre mauvaise pub et démêlées judiciaires

Assisterait-on à la fin de l’ère SHEIN ? Réalisée pour le média LSA, une enquête de l’application de coupons Joko a en effet révélé qu’en novembre, le leader de l’ultra-fast-fashion avait vu ses ventes en valeur reculer de 45 % par rapport au mois précédent, dans un marché de la mode en progression de 8% sur la même période, Black Friday et Noël obligent. 

Crédit photo : LSA / Joko

Un constat qui coïncide avec un ensemble d’actualités polémiques, de la découverte de poupées pédopornographiques en vente sur sa marketplace le 31 octobre à l’ouverture controversée de SHEIN le 5 novembre dernier en passant par la suppression de sa place de marché en ligne le jour même en France. Cette chute se cristallise autour du 6 novembre, date qui enregistre à elle seule une baisse de 38%. Après ce jour, les chiffres restent bas, mais stables, et qui donnent un indice sur la place occupée par la marketplace dans les revenus du groupe, qui y déploie des moyens importants, en ne prélevant que 10% de commission, contre 15% en moyenne sur les autres plateformes du même genre, d’après BFM.

Il faut dire que SHEIN fait actuellement l’objet d’une campagne médiatique (à l’image du dernier “Complément d’enquête” diffusé ce jeudi 11 décembre au sujet de SHEIN) et gouvernementale défavorables, qui s’accompagne d’une assignation en justice. Le vendredi 5 décembre dernier se déroulait d’ailleurs la première audience au tribunal judiciaire de Paris. L’Etat y a confirmé son désir de suspendre pendant 3 mois la plateforme (et pas uniquement sa marketplace), à l’image du site de vente en ligne américain Wish, banni des moteurs de recherche français depuis 2021.

Le BHV, baromètre du désintérêt général

Un désintérêt général qui se mesure aussi au BHV, seul point de vente physique de l’enseigne au monde. Si le patron du Grand Bazar de l’Hôtel de Ville, Frédéric Merlin, se vantait d’avoir accueilli plus de 150 000 visiteurs durant les 15 premiers jours, côté tiroir-caisse, les chiffres sont bien moins impressionnants. D’après un article de RTL, “sur les dix caisses installées, une seule est ouverte. Et devant : aucune file d’attente. Dans les rayons, des clients surtout curieux, mais peu d’achats.” Et pour cause : si la plateforme en ligne attire pour ses prix riquiquis, sur place, les étiquettes n’affichent pas les mêmes nombres : “Il y a très peu de choix, et les prix sont trois fois plus cher que le site en ligne. Donc je continuerai à commander sur internet. Il n’y a presque personne et personne n’achète, explique Corinne, une cliente à France Inter, rejointe par Bruno, On y a été pendant un quart d’heure, on n’a pas vu un client ou une cliente avec des vêtements pour passer en caisse ou quoi que ce soit.” Résultat ? Un chiffre d’affaires plus que décevant, si l’on en croit France Culture : 57 000 euros de chiffre d’affaires ont été enregistrés à l’ouverture, contre 7 000 euros début décembre. Une déception qui impacte le BHV, déserté par ses marques historiques, qui a perdu plus de 70% de son chiffre d’affaires en un an, avec une chute encore plus marquée le mois dernier, toujours selon RTL.

13 décembre 2025

Previous Article

Voici les tendances de 2026 selon Pinterest

Related Posts
Lire la suite

Trump versus le Black History Month

Depuis son élection, Donald Trump s'en prend aux détaillants mettant l'accent sur les initiatives de diversité, d'équité et d'inclusion. Les fameux DEI, qui, au-delà d’en dire beaucoup sur la politique conservatrice du nouveau président des Etats-Unis, bouleversent considérablement le monde du commerce.