Bataille chez les vendeurs de mode jetable.
La guerre est-elle déclarée du côté de l’ultra fast fashion ? Il faut croire à en voir la dernière prise de position de SHEIN qui accuse une autre plateforme chinoise, Temu, de lui causer du tort. Si ce nom ne vous dit rien c’est peut-être parce que l’application ne s’est pas encore lancée en France, mais cela ne devrait tarder. Un temps devenue l’application la plus téléchargée aux États-Unis, Temu propose à ses utilisateurs de faire du shopping en s’amusant. Ce principe de « shopatainment » consiste à se connecter une ou plusieurs fois par jour pour gagner des récompenses. Mais SHEIN ne s’amuse pas des méthodes de Temu. En effet, devant le tribunal fédéral américain, le géant de la fast fashion a accusé son concurrent « d’avoir engagé des influenceurs de médias sociaux pour faire des « déclarations fausses et trompeuses » à l’encontre de SHEIN dans leurs promotions de Temu.com », relate Reuters.
Déposée en décembre dernier, cette plainte si elle aboutit, pourrait contraindre Temu à revoir sa stratégie marketing et l’obliger à payer des dommages et interêts à son rival pour marketing trompeur. En attendant, le concurrent direct de SHEIN prépare son arrivée en France. S’il n’est pas encore possible de se faire livrer en Europe, les utilisateurs français peuvent déjà cumuler des points sur l’application avant de pouvoir les dépenser plus tard.
De son côté SHEIN qui est toujours accusé de plagiat par de nombreux labels mais aussi d’esclavagisme moderne sur certaines de ses chaines de production, continue de copier les codes du luxe. Récemment la plateforme organisait un concours de jeunes designers en enrôlant un créateur français de Haute Couture et qui défile à la Fashion Week de Paris.
20 mars 2023